Poitiers 2017




C'est une ville jeune et dynamique (ville universitaire), et elle possède son lot de monuments historiques. elle est d'ailleurs surnommée "la ville aux cent clochers".

Dans le centre ancien, on voit encore de belles maisons à colombages. Quelques monuments vedettes de la ville : d'abord l'église Notre-Dame la Grande, de style roman, avec son incroyable façade sculptée qui relate divers épisodes de la Bible et entourée d'une place toujours animée (l'office du tourisme s'y trouve). 


            
Notre-Dame la Grande
Notre-Dame la Grande
Notre-Dame la Grande

La cathédrale Saint-Pierre, bâtie au 12ème siècle sous l'ordre d'Aliénor d'Aquitaine, est gothique et compte deux tours massives et des vitraux qui en jettent. 
Le baptistère Saint-Jean, avec sa petite piscine octogonale, est un des mieux conservés des édifices de ce genre en France, plutôt rares. Il servait aux baptêmes chrétiens au Moyen Age. 
 baptistère Saint-Jean 

Le Baptistère



Le Baptistère

Un peu excentrée, l'église Sainte-Radegonde était jadis appelée Sainte-marie-hors-les-murs mais l'église a changé de nom suite à la mort de Sainte-Radegonde qui y est enterrée.


Église Sainte-Radegonde, console sculptée (XIe s)


Le pont Joubert sur le Clain


Le palais de Justice
Cette ancienne chapelle de style néogothique a été édifiée en 1852 par des Jésuites selon les plans du Père Magloire Tournesac, a connu un parcours un brin décalé. Réalisée en pierre calcaire de la région, et mesure 55 mètres de long et possède à l'origine une triple nef. Tous les chapiteaux et  clés de voûte des piles sont décorés de feuillages ou de boutons.
Une vingtaine d'années à peine après avoir ouvert ses portes, elle fut fermée au culte !


Le département de la Vienne s'en servit pour abriter ses archives départementales pendant 50 ans, jusqu'à ce que l'architecte François Pin orchestre une transformation majestueuse des lieux, créant un restaurant et un hôtel au charme unique au centre de la ville poitevine en 2012.



 



Dans la partie basse de la nef et le chœur de la chapelle néogothique, la structure architecturale conservée accueille la réception, le bar et le restaurant bien nommé "Les Archives" , clin d’œil à la fonction passée et ses cuisines ouvertes. 






Légende du Miracle des Clefs 

Jean BOUCHET, chroniqueur poitevin du 16 e siècle, raconte, d’après un récit de 1463, qu’en 1202, le maire de Poitiers avait un secrétaire “fort avaricieux” voulait livrer la ville aux Anglais pour la somme de 1000 livres, la veille de Pâques à minuit. 
Le maire s’étant couché après avoir mis derrière son chevet de lit les clefs de la ville, selon son habitude. Le déloyal serviteur, voyant que son maître dormait, voulut lui dérober les clefs de la porte de la Tranchée, mais ne put les trouver. Il réveilla alors son maître et lui dit que les portiers de la Tranchée demandaient les clefs. Mais le maire ne put les trouver et après les avoir demandées et cherchées partout, se douta de la trahison. 
Il s’en alla tout effrayé recommander la ville à Dieu et à la bonne Vierge Marie en son église Notre-Dame-la-Grande, et quand il fut devant la statue de Notre-Dame, il vit entre ses bras les clefs qu’il cherchait, ce dont il rendit grâce à Dieu. Cette nuit-là, les ennemis entretuèrent sous les remparts. Les prisonniers dirent qu’ils avaient vu sur les portes une reine (Marie) et avec elle une religieuse (Radegonde) et un évêque (Hilaire) accompagnés d’une multitude de gens armés. 




Les escaliers du Diable

On rapporte que Satan, il y a presque deux siècles, parcourait notre beau pays en quête de mauvaises actions destinées à contrarier la piété populaire. Ayant entendu dire qu’on reconstruisait l’église Saint-Hilaire à Poitiers, il brossa son vêtement, lissa son méchant sourire et se fit embaucher sur le chantier comme tailleur de pierres sous le nom de Blaise, dans la seule intention de nuire. Taillant les pierres de guingois, scellant de travers, détruisant en secret l’ouvrage qu’un voisin venait de finir, il s’appliqua tant et si bien à agir de travers qu’on fit de lui le bouc émissaire de toutes les malfaçons. Or, il se trouva que cette situation arrangeait un certain nombre d’ouvriers maladroits. Avaient-ils perdu un outil ? Blaise l’avait emprunté ; écorné une statue ? Blaise était passé par là ; renversé un seau de chaux vive ? Toujours lui… 
Finalement sa présence avait son utilité et ils plaidèrent pour que le contremaître ne le renvoie pas du chantier. - Ce n’est pas de sa faute, souriait-on, si les doigts de sa main sont aussi malhabiles que ceux de ses pieds ! Au fond, sa bêtise est si grande qu’elle nous met de bonne humeur ! C’est toujours bon à prendre ! Regardez, il est en train de construire l’escalier en le commençant par en haut ! Satan fut à ce point l’objet de railleries, moqueries, quolibets, qu’il finit par se prendre pour Blaise, un pauvre homme en somme, incapable de bien faire le mal. Et puis un jour, son voisin de chantier, tout en écornant un coin de marche sur lequel travaillait Blaise, lui glissa ces mots à l’oreille : « A malin, malin et demi… ». Soudain, au mot de «Malin», le Diable qui s’était assoupi dans le corps de Blaise, se réveilla en sursaut : - Le Malin ? Oui, c’est moi le Malin, clama-t-il, je suis Satan, Belzébuth, Lucifer, le Diable en somme. Et vous allez voir ce que vous allez voir ! Là-dessus, comme il s’était assis sur la dernière marche de l’escalier, il se produisit aussitôt un fracas considérable tandis que s’ouvrait un énorme trou donnant sur les entrailles de la terre. Poussant un grand cri, Blaise disparut dans le gouffre qui se referma sur lui, laissant à sa place une odeur épouvantable qu’on appela «le Pet du diable».


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire