Le moulin de Pamproux (79)

En pleine nature, sur le site d'un ancien moulin datant du XVIe siècle, vous découvrirez ce refuge paisible pour une pause gourmande rythmée par le doux murmure de la rivière.

Le restaurant est entièrement ouvert sur le panorama exceptionnel du moulin.

L'expérience au Petit Courault procure aux papilles un instant mémorable car elle est empreinte de l'esprit de la cuisine authentique, créative, gracieuse, élégante et joyeuse. Il s'agit ici de mettre en avant ce que les Deux-Sèvres offrent de meilleur. 

Les détails, les arrangements, l'amour de la présentation et la gentillesse d'une serveuse qui explique au visiteur comment et par quels équilibres, alliances et agencements des ingrédients un petit miracle va se produire, surprenant et enchantant le palais. 

        


Il est important de mentionner une carte des vins étendue, entièrement axée sur l'association des saveurs avec les plats, qui est régulièrement mise à jour au fur et à mesure de l'évolution des menus. Pour un prix extrêmement abordable. 
La gastronomie de haut niveau dans la plus grande simplicité. Quand elles dansent dans l'assiette, il n'y a pas besoin d'étoiles. Des mets préparés en collaboration avec des producteurs locaux. C'est frais et très délicieux.




Une église roumaine orthodoxe à Limours (91)

À Limours en Hurepoix, à deux pas du centre-ville, se trouve dans le parc une belle maison bourgeoise du début du XXème siècle. Elle a été construite par le maire de l'époque, boucher de profession. En 1960, il est racheté par l'État roumain : il abrite les diplomates roumains de passage à Paris.
Cette magnifique maison bourgeoise devint le siège de l'archevêque orthodoxe roumain d'Europe occidentale. L'archevêque et 9 religieuses y vivent. Celui-ci a fait construire dans le parc une chapelle dans le style de sa région natale. Elle est entièrement en bois de tilleul provenant de la région de Maramures (nord de la Roumanie). 
En 2000, l'État roumain a acheté 100 m3 de bois. La chapelle a été assemblée à l'origine en Roumanie selon des techniques ancestrales. Le clocher fait 25 m de haut. Toutes les pièces en bois sont imbriquées les unes dans les autres, sans vis, ni clous. L'église est ensuite démontée, ses éléments transportés à Limours et remontés à l'identique sur la propriété dans un délai de six mois. 
Avant de rentrer dans la chapelle, il faut passer sous une arche magnifiquement sculptée de symboles religieux qui marque le passage du monde du profane au monde du sacré. Il y a des rosaces représentant le soleil ou les étoiles ou encore la roue de la vie. Les cordes symbolisant l'infini ou encore l'arbre de vie. On y voit aussi un poisson, symbole des premiers chrétiens, la vigne et le blé représentant le pain et le vin, donc l'Eucharistie. Nous passons donc sous cette arche pour rejoindre la chapelle. 
Quelle belle surprise lorsque l'on entre dans la chapelle. C'est éblouissant. elle est recouverte de peinture du sol au plafond. Elle resplendit avec ses fresques dorées et ses nombreuses icônes à l'intérieur. Toutes ces peintures représentent des scènes de « la vie du Christ » et des saints logent sur les murs et le plafond de la nef. 
Au plafond, le Christ Pantocrator est entouré des quatre évangélistes en médaillons. Au-dessus, saint Jean Baptiste qui tient sa tête dans ses mains et en-dessous, la Trinité représentée par des anges. Sur les côtés, on voit des scènes de la vie du Christ.
Sur les parois des murs, sont représentés des saints vénérés par l’Église orthodoxe.

L'empereur Constantin Ier et sa mère Hélène. Hélène a découvert la Vraie Croix à Jérusalem. Son fils Constantin est le premier empereur chrétien. On voit également Constantin dans une mosaïque de Sainte-Sophie à Constantinople, la ville qu'il a fondée en 330.

Tiré d'un article de journal : « C’est la seule église orthodoxe roumaine en bois de France », précise Bogdan Grecu, diacre de la paroisse. Il n’existe que deux constructions comme celle-ci en dehors de la Roumanie, l’une à Genève, l’autre à New York. 

Quelle bonheur de voir cette merveille ici, chez nous. Je me suis régalée.



La place de Verdun de La Rochelle (17)

Située en plein coeur de La Rochelle, la place de Verdun est spacieuse et il est très agréable d'y déambuler.

Le long de la place, des arches de pierres et arcades abritent de nombreux commerces et de vieilles demeures se dressent majestueusement. Sur la place, un vieux manège continue de tourner.

De style Belle Epoque, le Café de la Paix est incontournable pour y déguster un bon chocolat chaud ou y déguster de bons petits plats dans un environnement 1900, tout en y croisant des célébrités (Edith Piaf, Lino Ventura...). Je n'en dis pas plus. A vous de les découvrir. 



La Cathédrale Saint-Louis

Classée monument historique le 30 octobre 1906, la cathédrale Saint-Louis de La Rochelle est en partie construite sur l'église Saint-Barthélémy édifiée dont on peut encore apercevoir le clocher gothique derrière elle et qui date du XVe siècle. 
La coupole de la cathédrale Saint-Louis est décorée de tableaux du Rochelais William Bouguereau, en contraste avec les ex-voto de marine des XVIIe et XVIIIe siècles présentés dans la troisième chapelle du bas-côté gauche. 




Les sépultures issues des fouilles de l'église des Templiers, moines soldats installés à La Rochelle au XIIe siècle. 


Les vitraux méritent également une pause. Par exemple, celui de la seconde chapelle évoque les missions de Saint-Louis-Marie Grignion de Montfort à La Rochelle.


Un vitrail de Lucien-Léopold Lobin (1837-1892) représentant deux Anges présentant au Christ

Voici d'autres vitraux




Les six prêtres martyrs oubliés de la Révolution française à la Rochelle
En 1789, Louis XVI réunit les États généraux après l'échec de ses projets de réformes. 
Certains députés aspirent à une réforme majeure de l'État et se présentent comme Assemblée nationale. Ses projets incluent la mise en place d'une Constitution civile du clergé. La législation est adoptée. Cette loi est condamnée sans réserve par la réponse du pape, qui est arrivée trop tard. Par conséquent, les prêtres qui sont restés fidèles au pape sont réfractaires et ennemis de la Nation.

Les prêtres réfractaires sont pourchassés et un grand nombre est arrêté.

Le destin tragique de six prêtres de la région les conduira jusqu'à la mort sur le port de La Rochelle. Le diocèse de La Rochelle en compte trois : le père Charles Cornuault, curé de Noireterre, le père Michel-Jean-Marie Ogeard, curé de Noirlieu et le père Christophe Violleau, curé de la Chapelle-Gaudin. En attendant d'embarquer, ils sont enfermés dans les prisons de La Rochelle en compagnie d'un autre prêtre, le Père Louis Hulé, curé de Largeasse, près d'Airvault. Celui-ci avait été enfermé au début de l'année 1793 dans les prisons de la Rochelle, par les administrateurs du même district.

Il est décidé de transférer les prêtres sur l'île de Ré, en attendant leur déportation en Guyane. Ils ne sont plus considérés comme des hommes mais comme un poids à la charge de la Nation. 
Le 21 mars 1793, des soldats entreprennent le transfert des quatre prêtres vers le port depuis le palais de justice afin qu'ils puissent embarquer. Quelques personnes attendaient les prisonniers.

Au passage du convoi, la foule excitée jette des pierres et des insultes aux prisonniers. Les militaires se rendent alors à la tour de la Chaîne. Pendant le trajet, plusieurs prêtres sont touchés. Les malheureux sont réunis dans le corps de garde de la tour, puis la foule s'empare des victimes qui sont massacrées et mutilées par les émeutiers. Les têtes des détenus sont déplacées à l'aide de fourches. La charrette traîne les cadavres mutilés dans les rues de la ville.

Le jour suivant, trois prêtres arrivent en bateau à La Rochelle pour s'en aller eux aussi en Guyane : l'abbé Malerbeau, vicaire d'Aytré, le père Dauche et le père André Vergé, prêtres de la congrégation des missionnaires de Marie, dans le diocèse de Luçon. Un groupe de personnes les attend toujours sur le port. Darbelet y est également. Deux des prêtres sont pris par les émeutiers et massacrés. Les cadavres sont laissés longtemps sur le quai.

L’abbé Malerbeau, habillé en civil, est sauvé in extremis par un grenadier.

Mgr Jean-Charles de Coucy, évêque de La Rochelle, exilé en Espagne, leur adresse alors une lettre pastorale, où il les qualifie de véritables martyrs :

« Le crime poursuit la vertu avec l’acharnement de l’enfer, et, parmi une infinité de victimes de tout âge, de tout sexe, de toute condition, nous comptons de nos vénérables coopérateurs, dignes Martyrs de J.-C., qui, après trois années de combats, et six mois de chaînes, ont scellé leur glorieuse confession de leur sang, dans notre ville épiscopale, le 21 du mois de mars dernier ...». 

En 1795, l’affaire fut jugée par le tribunal de Saintes qui acquittât les émeutiers pour motif de « faits révolutionnaires », excepté Darbelet, mais il fut finalement libéré.  

En 1926, ils furent béatifiés comme martyrs par le pape Pie IX en témoignage de leur foi et de leur fidélité à l’Eglise. Une plaque les honore dans cette cathédrale.


Le Musée du Nouveau Monde

Installé dans un hôtel particulier du 18ème siècle "L'hôtel Fleuriau", le musée est étagé sur plusieurs niveaux. Il est consacré aux relations entre La Rochelle et les Amériques. Un lieu rempli d'histoire rappelant la traite négrière, les productions coloniales, les abolitions de l'esclavage, les explorations, la traite des fourrures, la rencontre des Hurons et des Iroquois, l'Indépendance, les Indiens des plaines, la ruée vers l'or et des images, des allégories, de l'art et de la littérature.

Toussaint Louverture, figure de la révolution haïtienne, des mouvements anticolonialistes et de l'émancipation des noirs, vous accueille dans la cour du musée.











Au dernier étage, une exposition temporaire à ne pas louper. Fabriqué avec des matériaux de récupération, cette œuvre d'un artiste plasticien du Bénin (Serge Mikpon dit Aston) dénonce la traite des Noirs et le commerce triangulaire. Au mur, l'Afrique est représentée par l'artiste à l'aide de boutons, dés et autres matériaux.



Le mémorial des éléphants

Ce magnifique monument a été élevé par un Comité de propagande coloniale 50 ans après les traités qui donnèrent à la France cette belle et riche colonie qu'est la Côte-d'Ivoire.

3 médaillons surplombant une carte de l'Afrique représentant Arthur Verdier, marin aventurier qui ouvrit des comptoir à Grand-Bassan et fut nommé résident de France ; Amédée Brétignère, entrepreneur et organisateur la 1ère plantation de café, qui reprit les affaires d'Arthur Vernier et Marcel Treich-Laplène, explorateur qui négocia des traités de protectorat et remplacera Brétignère.

Cette stèle centrale est encadrée de 2 éléphants et au pied de celle-ci 2 masques traditionnels avec des sceptres. 



Dans les rues adjacentes, il y a aussi le clocher Saint-Barthélémy et le musée des Beaux- Arts que nous visiterons une prochaine fois.

Accessibilité : Tous les parkings sont payants mais ils sont nombreux.