Bourges et sa cathédrale (18)

Au cours de notre itinéraire en direction de l'Yonne, nous avons fait halte à Bourges. Une petite halte pour faire une pause, une petite halte de 4h. Et oui, lorsqu'un endroit nous plait, on a beaucoup de mal à en partir.
Difficile de passer à côté sans regarder de plus près la Cathédrale Saint-Etienne (classée au patrimoine mondial de l'Unesco). On la voit de loin, de très loin ! Cet immense vaisseau de pierres est amarré au cœur de Bourges et se distingue à près de 50km à la ronde. Un sentiment d'immensité qui s’accroît au fur et à mesure que l'on s'en approche.

Faites le tour et regardez bien. Il y a des détails assez surprenants.
D'architecture gothique, sa construction a commencé en 1195. Elle fait près de 120 mètres de long. Sa similitude avec la Cathédrale de Paris, au moment de leur mise au point, provient certainement des liens familiaux existant entre l'Archevêque de Bourges, Henri de Sully, et l'Evêque de Paris, Odon de Sully. De tous les édifices gothiques de France, la façade occidentale de cette cathédrale est la plus large (41 mètres).
A l'intérieur, son volume est immense. Une lumière généreuse pénètre dans la très longue nef à travers un ensemble de vitraux incomparables ; son orgue participe au festival annuel de musique classique ; une horloge astronomique trône dans le déambulatoire.
Bien sûr, des vitraux et des statues ornent la Cathédrale.
Sous nos pieds, se visite la crypte, qui n'en est pas vraiment une, puisqu'elle est située en dessous du niveau extérieur mais pas sous terre. Des vitraux illuminent les lieux. Les restes du jubé de la cathédrale et le gisant de marbre du Duc de Berry y sont rassemblés. En retrait, apparaissent de grandes sculptures de la Sainte-Chapelle. Après une rotonde qui abrite les tombeaux des archevêques de Bourges (actuellement en restauration), un Saint-Sépulcre offert par Jacques de Breuil en 1540 (restauré à plusieurs reprises au cours de l'Histoire) attise la curiosité. Derrière celui-ci se cache une crypte romane qui n'est pas visitable. Pas grave, ce que l'on vient de voir est magnifique.
 Quelques restes du jubé.
Le calvaire

Léviathan

La marmite de l'enfer
 Au centre, dans le saint-sépulcre, se cache une "mise au tombeau" qui est de la hauteur d'un homme.
Les plus courageux peuvent admirer le panorama offert tout en haut de la Tour du Beurre. La plus haute de la Cathédrale. Des visages nous regardent gravir les 400 marches.
Cette cathédrale comporte 5 secrets insolites :
  1. Pourquoi la Tour Sud est surnommée "La Tour Sourde" ?
    Réponse : Parce qu'aucune cloche n'y a été installée.
  2. Pourquoi la Tour Nord est appelée "La Tour du Beurre" ?
    Réponse : Elle s'est écroulée au début du 16ème siècle et a été reconstruite, le plus en harmonie avec le reste de la façade. Pour financer cette reconstruction, les fidèles ont versé des taxes, gagnant ainsi le droit de... manger du beurre durant le Carême.
  3. Pourquoi l'édifice est-il surmonté d'un pélican et non d'un coq ?
    Réponse : Le pélican symbolise l'eucharistie. Au Moyen-Age, on croyait qu'il perçait son flanc pour nourrir ses petits, de sa propre chair et de son sang.
  4. Le pilier butant de la Cathédrale a servi de prison. Construit au 14ème siècle pour renforcer la Tour Sud qui menaçait de se fissurer, il abrite une salle voûtée d'ogives.
  5. Les bâtisseurs de cet édifice religieux y ont caché des détails surprenants. Mécontents de leurs conditions de travail, ils auraient dissimulé plusieurs sculptures représentant des paires de fesses, dans la galerie descendant à la crypte et à l'extérieur, côté sud, bien cachées sur le côté d'une chapelle rayonnante.
Informations :
  • l'ascension à la tour et la visite de la crypte vous coûteront quelques euros.

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