Saint-Emilion (33)

Les origines et la vie d’Émilion, sont entourés de légende, fréquent chez bien des saints celtiques de l’époque. Il est né au VIIIème siècle, une période troublée pour la Bretagne. Elle est fragmentée en de multiples principautés et les Francs, à l’est, accentuent leur contrôle de la péninsule, notamment autour de Vannes et de son pays. Le lieu et la naissance d’Émilion restent obscurs. Selon certains, il serait originaire de Vannes. Mais peut-être naquit-il dans les environs de Loguivy-Plougras, petit bourg à la lisière des monts d’Arrée qui appartenait alors au vaste royaume de Domnomée englobant le nord de la péninsule. L’église paroissiale du village lui est consacrée. La rivière qui le traverse porte aussi son nom.
Le miracle du pain
Émilion aurait été, tout jeune, engagé auprès du comte de Vannes comme boulanger. Mais, déjà, il entendait apporter son aide aux pauvres et distribuait, en cachette, une partie de sa production. L’apprenant un jour, le comte, très en colère, l’aborde et lui somme de lui présenter ce qu’il portait en sortant de son château. Émilion commis alors un pieu mensonge en expliquant qu’il s’agissait de bois destiné à chauffer les pauvres. Puis, ouvrant sa tunique, il montra, en effet, du bois, en lequel s’étaient semble-t-il miraculeusement transformés ses pains. Une fois son seigneur rassuré, et sorti dans la ville, les pains retrouvèrent tout aussi miraculeusement leur apparence. Un tel miracle ne pouvait passer inaperçu dans la cité bretonne et la notoriété d’Émilion fut telle qu’il choisit de s’exiler. Sans doute avait-il peur des représailles du comte.
Un ermitage troglodyte
Il se dirige vers l'Espagne, mais en cours de route il fait halte à Saujon. Il exerça à nouveau son métier de boulanger. Il y devient moine. Jaloux de sa piété, les autres moines cachèrent ses instruments de boulangerie au moment de la fournée. Il en fallait plus pour perturber Émilion. Sans se déconcerter, il entra dans le four, disposa puis retira les pains sans être brûlé.
Après ce miracle du four, il fût encore obligé de partir. Ses pas le guidèrent le long de la Dordogne, en un lieu appelé autrefois les "Combes". Il décida de se fixer dans la forêt sauvage, et s'installa dans une falaise où il creusa un ermitage troglodyte.
"Par ses miracles et sa générosité, sa renommée rayonna par-delà la vallée et de nombreux disciples le rejoignirent. Émilion évangélisa la population, créant ainsi une grande cité monastique à laquelle les fidèles donnèrent son nom. Ce saint homme mourut le 6 janvier de l'an 767, après avoir passé les dix-sept dernières années de sa vie dans son ermitage, autour duquel furent construits la cité de Saint-Émilion et son ensemble troglodytique exceptionnel."
Saint-Émilion n'est pas une légende. Selon les études les plus récentes, son culte s'enracine à la fois en Bretagne près de Lannion où une belle église et un ruisseau portent son nom et, bien sûr, à Saint-Emilion... Elle perdure également à St-Emilion. En effet dans l'Ermitage d'Émilion, l'un des monuments souterrains de la cité médiévale, le fauteuil de méditation du "saint" du même nom a cette réputation "de faire tomber enceintes", les femmes désirant un enfant.
Malheureusement, je n'ai aucune photo à mettre. Les photos sont interdites, les monuments sont privés.
Quelques photos de la ville

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