Fière d'une Histoire aux multiples rebondissements avec ses personnages hauts en couleurs comme le Chevalier d’Éon, la reine Marguerite de Bourgogne-Tonnerre et bien d'autres, l'Yonne cultive aussi ses secrets.
Tonnerre
Une petite ville où la seconde épouse de Charles Ier (1226-1285), roi de Sicile, puis de Naples, roi de Jérusalem, s'était retirée avec quelques parentes à la mort de son mari. Dans le château aujourd'hui détruit, elles s'adonnaient à la prière et venaient en aide aux indigents.
L'hôtel Dieu |
C'est pour eux, les indigents, que Marguerite , belle-soeur de Saint Louis, fit construire en 1293 un hôpital, le premier "Hôtel-Dieu", aux dimensions alors considérables. On peut encore aujourd'hui en admirer de beaux restes, élégante construction médiévale toute en longueur au pied de la colline où se trouvait le château. La salle principale est utilisée pour des expositions temporaires et, sur une estrade, trône le monument funéraire de Marguerite morte le 4 septembre 1308 à l'âge de 62 ans. Nous n'avons pas pu y entrer, c'était fermé.
Sur la colline surplombant la basse ville, l'emplacement du château est de nos jours occupé par l'église Saint Pierre.
De ses origines romanes ne subsistent qu'un portail. La tour carrée , surmontée d'un lanternon octogonal.Élément incontournable du patrimoine du Tonnerrois, l’église date du XIIIe siècle,elle connaît depuis plusieurs années un vaste programme de rénovation, notamment au niveau de sa toiture et de ses vitraux.
À l’origine de cette église, il y avait une chapelle romane qui fut détruite en 1288 pour l’édification de nouvelles fortifications afin de protéger la ville. À la fin du XVe siècle, la tour occidentale de l’église est construite, culminant à 230 m elle permet d’y loger un guetteur. En 1556, l’incendie qui éclata dans Tonnerre toucha également l’église, celle-ci a dû être en partie reconstruite.
Elle était fermée quand nous sommes arrivées, elle ne rouvrait qu'à 14 h. Donc, nous sommes allées visiter Tonnerre en flânant dans ses ruelles parfois étroites comme ce passage en admirant d'élégantes façades.
« Tout est à Dieu », coincé entre une gouttière et un volet |
Non loin de là, allez découvrir un phénomène géologique et hydraulique qui ne pas encore livré tous ses secrets : la Fosse Dionne.
D'où vient l'eau de la Fosse Dionne qui ne tarit jamais ? Des plongeurs-spéléologues, malheureusement pas équipés de bouteilles à oxygène, ont tenté d'en remonter le cours. En vain, jusqu'ici. Les infiltrations du plateau qui la surplombe se retrouvent-elles dès le départ dans un flux unique ou au contraire constitué de multiples apports ? Il reste à percer le mystère...
L'endroit, déjà utilisé par les Romains pour l'approvisionnement en eau de leur oppidum, a été aménagé pour permettre aux lavandières de travailler dans de bonnes conditions. Ce fut le projet du père du Chevalier d'Eon, Louis d'Eon, qui fit construire le lavoir en 1758.
Lieu de culte celte. Source du diable, elle est le refuge du serpent basilic, dragon terrifiant, monstre à tête de bélier au corps épineux avec une queue de serpent et conjuré par St-Jean vers 445 avant de s'en aller fonder la communauté de Réome près de Montbard. Elle est transformée en lavoir en 1758 par Louis d’Éon, père du célèbre chevalier.
Cette source vauclusienne où l'on ne voit que la surface d'un bleu étrangement ou d'un vert inquiétant selon les saisons est un véritable casse-tête pour les géologues et les spéléologues. Le circuit très complexe des exsurgences et résurgences ne permet pas de connaître réellement son origine. Les essais de coloration, plusieurs fois effectuées n'ont donné aucun résultat probant. A ce jour la fosse Dionne a été explorée jusqu'à 360 mètres de son entrée et 61 mètres de profondeur. Elle est interdite à la plongée depuis la dramatique descente de 1996.
L'Hôtel d'Uzès
Cet édifice paré d'une riche décoration renaissance doit son nom à Louise de Clermont, comtesse de Tonnerre, qui épousa en seconde noce Antoine de Crussol, duc d'Uzès. C'est dans cette demeure que naquit le célèbre chevalier d’Éon en 1728.
Cet édifice paré d'une riche décoration renaissance doit son nom à Louise de Clermont, comtesse de Tonnerre, qui épousa en seconde noce Antoine de Crussol, duc d'Uzès. C'est dans cette demeure que naquit le célèbre chevalier d’Éon en 1728.
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