Calvaires et enclos paroissiaux

 Il faut traverser la campagne du Finistère Nord, entre Morlaix et Landerneau, pour visiter ces endroits exceptionnels datant du 15ème au 17ème siècle.

Des lieux de culte où l'on retrouve des personnages hors du commun. Parmi eux, l'Ankou, un squelette tenant une faux ou un arc. Il témoigne des origines celtes et symbolise la rencontre des morts et des vivants.

Chaque enclos est composé de plusieurs bâtiments : 

  • L'église que l'on pourrait comparer à un grand théâtre, par la présence de ses personnages sculptés dans la pierre et les poutres, regardant les saintes statues. On y retrouve les baptistères, les chaires, les retables et les autels tout aussi époustouflants.
  • Une grande arche ou une porte triomphale et son mur d'enceinte qui témoignent de la prospérité de la manufacture textile et des ports de l'époque. Cette porte ou arche marquait l'entrée du cimetière.
  • Un calvaire qui se lit comme un livre et sur lequel on retrouve des scènes de vie se mêlant à celle de Jésus
  • Un ossuaire dont plusieurs servent de bureau d'accueil. Ils ont cependant, gardé toutes les traces de leur utilité antérieure.
On a constaté que, déjà à l'époque, un combat se menait entre chaque ville. C'était celui qui aurait le plus remarquable, le plus exubérant. 

Les plus grands sont au nombre de 7.

Nous en avons visité 5. A chaque fois, nous avons été ébahies par leur particularité, leur différence et leur imposante empreinte du passé.

Guimiliau était notre priorité. C'est l'enclos le plus époustouflant. Les personnages sont principalement sculptés dans le granit.

A savoir : En breton gwic signifie bourg paroissial et miliau était le saint patron fondateur, prince descendant des rois de Bretagne. Invoqué pour les guérisons des ulcères et rhumatismes.
Entrons dans l'église et attisons votre curiosité.
A l'extérieur, contemplez l'ossuaire et le calvaire
Lampaul-Guimiliau vient du breton lan (ermitage) et paul (St Paul Aurélien, fondateur de l'évêché de Guimiliau. Il aurait terrassé un dragon. Une statue le représente dans l'église.
Dirinon est composée de Diri (chênes) et Non (Ste Nonne). Violée par le prince Ceredig, Ste Nonne se serait réfugiée dans la forêt de Talarmon et aurait donné naissance à son fils...
Sizun dont l'étymologie est incertaine. Cependant, elle est placée sur une ancienne voie romaine.
Pleyben viendrait de Plebs (bourg) et Yben (St breton plus ou moins mythique). L'église était en restauration.
Nous y retournerons l'année prochaine et en verrons certainement d'autres tout aussi somptueux. En attendant, n'hésitez pas à les visiter. Il existe un parcours des enclos disponible dans chaque office de tourisme, dont la route est la suivante :

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