Durant notre séjour, nous avons été agréablement surprises par tous les "bonjours" et les "sourires" qui nous étaient adressés. Que ce soit dans les rues, les lieux visités ou même les magasins. Il fait bon s'y promener.
En dehors du zoo qui est un lieu incontournable, son patrimoine est exceptionnel. Voici quelques endroits que nous n'oublierons pas et qui valent le détour :
Château des Carmes - Mairie
De l'ancien château médiéval, il ne reste que l'ancien donjon édifié à partir de 1476 par René d'Alençon et qui domine encore le Loir. En 1620, Louis XIII donne les bâtiments en ruine aux religieux Carmes. Ils édifient alors un corps de logis et un cloître. Devenu propriété privée sous la Révolution, le château est acheté par la Ville en 1909. A la fin du 19ème siècle, le tiers de cette tour subsiste cantonnée par 2 tourelles de style néo-gothique. L'hôtel de ville, le musée municipal et la bibliothèque y voient le jour. En 1994, de nouveaux bâtiments sont construits sur pieux, rappelant les origines de La Flèche quand les maisons situées près du Loir étaient sur pilotis par 3 architectes. L'ensemble s'intègre dans un site encaissé entre le château, le Loir et le parc des Carmes, par un jeu de reflets et de transparence des surfaces vitrées, de fragmentation et de circulation entre les différents espaces.
Les vitraux de L’église de Sainte Colombe
Une fois le porche d'entrée
passé, un beau baptistère et une longue nef unique s'offre aux yeux du
visiteur. Cette dernière est largement égayée par l'impressionnante fresque
murale attribuée à l'artiste Louis Renouard représentant un chemin de croix. Il
y a une magnifique voûte bleue étoilée.
Dans le cœur de l’église de
Sainte-Colombe se trouve 3 magnifiques vitraux. Ils sont appelés
« Espérance » « Charité » et « Foi ».
Pendant la guerre de 39-45,
la Flèche a été bombardée et le chœur de l’église fut pulvérisé. L’abbé Bidault
engagé dans la résistance pendant la guerre, décide de collecter des fonds pour
remplacer les vitraux détruits. Il organise dans le parc du presbytère des
kermesses. Deux vitraux ont été réalisés par l’atelier angevin Bordereau. Ils
ont été inaugurés en 1948.
Un vitrail représente des
prisonniers morts dans les camps, et l’abbé donnant les derniers sacrements.
Parmi tous les déportés, seul deux sont revenus après la capitulation.
Un autre vitrail représente
la libération des camps.
Et le dernier relate le
martyr de Sainte Colombe. « Née en Espagne,
d'une famille royale, la vierge Colombe fut touchée par la foi. En route pour
la Gaule, assoiffée, elle obtint par la prière qu'une fontaine jaillît.
Baptisée à Vienne en Dauphiné elle partit à Sens, où la religion chrétienne
gagnait chaque jour de nouveaux adeptes. Là, en 274 l'empereur Aurélien la
martyrisa sur le chemin qui conduit au village de Saligny, à la fontaine d'Azon
entre les villages de Saint-Clément et de Saint-Denis. Un pèlerinage se
déroulera désormais sur ces lieux dans une chapelle détruite plus tard par les
révolutionnaires. »
De
nombreux miracles sont accordés à Sainte Colombe : Aubertus, un prince aveugle d'une illustre famille,
déposa du sang de la vierge sur ses yeux et recouvra la vue. En 1119, la
sécheresse annonçait une immense famine quand son corps fut transporté à
l'église Saint-Etienne, premier martyr. Après les prières, une grande pluie
sauva le peuple de la famine. En 1142, une nouvelle basilique fut érigée. A la
Révolution elle fut pillée et détruite et les reliques de la sainte furent
déposées à la cathédrale de Sens. En 1851, le chanoine de La Rochelle
construisit une châsse où ses reliques furent transportées le 28 août 1853.
La Chapelle Notre-Dame-des-Vertus et le cimetière Saint-Thomas
Edifiée à l'époque gallo-romaine, reconstruite aux 11ème et 12ème siècles, puis au 17ème siècle par les jésuites du collège royal devenu le Prytanée.
En 1944, pendant la seconde guerre mondiale, les vitraux sont soufflés par les bombardements alliés. À la libération, le conseil municipal finance leur restauration puis consolide le petit clocher. Et enfin, en 1993, la tombe des derniers descendants de Jérôme Le Royer de la Dauversière, inhumés à Crosmières, est transférée dans le petit cimetière devant l'entrée de la chapelle.
Les principaux éléments de décoration datent du 17ème siècle. Les plafonds sont recouverts d'une voûte lambrissée peinte. Un guerrier musulman est sculpté sur la porte d'entrée qui provient du château du verger (démantelé à Seiches) daté de la fin du 15ème siècle ainsi que plusieurs lambris sculptés.
Tout près de la Chapelle, le cimetière de Saint-Thomas qui a attisé notre curiosité. La Ville utilise pour les 4 cimetières qu'elle possède des méthodes alternatives pour gérer les espaces verts. Il s'agit d'une méthode naturelle : l'engazonnement contrôlé. Les sépultures des enfants et des jeunes élèves du collège royal nous ont particulièrement touchées, mais on a fini par trouver la sépulture insolite.
Nous n'avons pu visiter le Prytanée, car ce n'est possible qu'en été et à la journée du patrimoine. Mais, ce n'est pas grave car cette ville nous a remplies de plénitude. Elle est méconnue, elle vaut vraiment le détour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire