La constitution civile du clergé fut votée par l'Assemblée Constituante et les déportations des prêtres réfractaires commencèrent en 1792.
Ces panneaux de bois peints sont dédiés à la mémoire des 1023 prêtres réfractaires déportés sous le Directoire de 1798 à 1801, enfermés à la Citadelle de Saint-Martin, et dont 61 d'entre eux y sont morts, ensevelis furtivement, sans aucun honneur funèbre, quelque part au pied des remparts.
Les 4000 prêtres réfractaires arrêtés devaient être déportés vers la Guyane, mais devant la menace de la marine anglaise, seulement 300 traverseront l'océan. Les autres ont été acheminés vers les îles de Ré et Oléron.
Ils vécurent entassés dans la citadelle en mauvais état, souffrant notamment de disette. Seuls quelques malades purent être soignés à l’hôpital Saint-Louis qui offrait trop peu de place.
Des bonnes âmes de Saint-Martin leur faisaient passer de quoi dresser des autels et célébrer la messe. Elles recommençaient quand il y avait confiscation.
Le consul Bonaparte, par arrêté du 6 septembre 1800, demanda le transfert des prêtres déportés en Guyane vers Ré et Oléron. Mais, suite au concordat signé le 16 juillet 1801 entre Bonaparte et le Pape Pie VII, les prêtres déportés ne rejoignirent ni Ré, ni Oléron.
La citadelle fut peu à peu évacuée. Les derniers prêtres furent libérés le 4 août 1802. Le monument en angle présente 3 tableaux et 4 statues de Raymond Delamarre (4 Béatitudes) au-dessus de la liste des 61 victimes non retrouvées.
N'oublions pas non plus, l'île Madame, l'île d'Aix, Brouage et Rochefort. Tous les ans, l'île Madame commémore ces 829 prêtres déportés qui ont été embarqués sur deux navires négriers pour partir vers la Guyane, mais qui ne quitteront jamais l'embouchure de la Charente. 547 d'entre eux ont succombé aux mauvais traitement infligés dans les navires. 254 sont enterrés sur l'île Madame, 226 sur l'île d'Aix, et 67 à Rochefort.
Tous les ans, un pèlerinage au départ de Port-des-Barques à lieu vers l'île Madame.
La Croix de galets sur l'île Madame |
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