EGLISE SAINTE-MARIE-MADELEINE
Il existait à Lussac, lieu cité dès la fin du 8ème siècle, une église romane Saint-Maixent, un prieuré Sainte-Madeleine et une aumônerie Saint-Roch. Au 17ème siècle, le culte fut transféré de l’église paroissiale vétuste au prieuré.
L’édifice fut considérablement remanié à la fin du 19ème siècle sur les plans de Jousset, architecte de Tours, et consacré le 3 septembre 1895. L’église conserve quelques vestiges de l’époque médiévale, principalement au chevet et à la façade. Certaines pierres du pignon sud montrent ainsi des marques lapidaires en forme de N inversé.
La nef comprend 4 travées barlongues néogothiques. Leurs nervures retombent sur de forts chapiteaux simplement épannelés, eux-mêmes supportés par des colonnettes reposant sur de grossiers culs-de-lampes. Ce large espace, sans angles morts, se prête parfaitement à la liturgie.
Dans la dernière travée, la chaire à prêcher fait face à un grand crucifix selon un dispositif traditionnel conservé.
Des plâtres polychromés modernes, témoignages des
dévotions et de la générosité d’une époque, garnissent
les travées d’un peuple de saints. A gauche : Thérèse
de l’Enfant Jésus, Jeanne d’Arc, Hilaire. A droite :
André-Hubert Fournet, Notre-Dame de Lourdes. Au
fond : Anne enseignant, Antoine de Padoue
Contrairement à ceux de la nef, les supports proches de l’arc triomphal, à l’entrée du sanctuaire, sont surchargés de sculptures. Des masques, entre des rinceaux, dominent des symboles. Au regard de l’iconographie traditionnelle, la cohérence de cet ensemble n’est pas toujours claire mais il mérite l’attention.
Saint-Hilaire, évêque de Poitiers et défenseur de la foi trinitaire, avec sa crosse épiscopale brochant sur un triangle marqué d'un oeil |
Sainte-Radégonde, reine et moniale, fondatrice de Sainte-Croix de Poitiers, avec un sceptre et une crosse croisés sur un livre ouvert marqué de 4 fleurs de lys |
A gauche : Saint-Pierre avec les armes pontificales A droite : Saint-Paul, avec le livre traversé par l'épée de son supplice |
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