Pont-Aven (56)

Pont-Aven est un de ces villages où peu importe la saison, le charme est au rendez-vous. il fait bon flâner. Aujourd’hui, je vous emmène visiter Pont-Aven, cette petite ville bretonne célèbre pour ses peintres… et ses galettes (les gourmands se reconnaîtront). Gauguin, Denis, Bernard, Sérusier… Ils sont nombreux à avoir été charmés par les lumières exceptionnelles de ce bourg finistérien niché en bordure de l'Aven. 
Pont-Aven connaît une certaine notoriété et prospérité grâce à l'implantation de nombreux moulins le long de l'Aven et de ses chaos rocheux. De belles maisons de granit s'élèvent alors dans le centre-ville, des quais sont construits, favorisant les échanges sur le port. 

Voilà comment Jacques Cambry décrit ainsi Pont-Aven en 1795 : 
« Les grains, fromens, seigles, avoines sont à la base du commerce de Pontaven. Ils s'exportent à l'Orient, à Nantes, à Bordeaux. On y vendoit beaucoup de bestiaux, une grande quantité de dindons, de canards, de volailles de toute espèce. […] Point d'hospice, point de médecin, point de chirurgien, point d'accoucheuses à Pontaven. Des paysannes se chargent de cette dernière fonction, tuent l'enfant qu'elles arrachent, en estropiant sa mère. A la connoissance du citoyen Decourbes, maire de Pontaven, plus de cent-cinquante enfants, en dix-huit ans, sont morts de cette manière. Les mêmes accidents ont lieu dans Riec et Nison, dans toutes les communes environnantes. Il y a douze foires à Pontaven, et cinquante-deux marchés par an ; on s'y porte avec une telle affluence, qu'il faut une heure, quelquefois, pour traverser cette petite ville. » 
La pêche dans la rivière de Pont-Aven était alors très pratiquée :
« La rivière de Pontaven est poissonneuse. Elle abonde en saumons excellents, préférés à ceux-même de Quimperlé. Les meuniers se permettent un abus qu'on devroit détruire, en les punissant sévèrement ; ils prennent dans des poches une multitude de petits saumons, qu'ils nomment glésils, dont ils nourrissent leurs pourceaux. Sur les rivages de la mer, on trouve un genre de palourdes (...) en une telle abondance qu'on peut en prendre jusqu'à quarante tonneaux par mois. »

La promenade Xavier Grall est à faire (une sculpture dessous)
C'est un espace aménagé sur un îlot au milieu de la rivière qui offre une proximité immédiate sur le chaos rocheux, ces blocs de granit où viennent se fracasser les eaux qui descendent tout droit des Montagnes Noires. C’est une rivière capricieuse. 
En longeant les rives de l'Aven qui serpentent à travers les rochers et les vestiges de moulins, vous pourrez ainsi découvrir son ravissant port de plaisance ainsi que le Bois d'Amour où se retrouvaient Gauguin et ses amis. Sans oublier la chapelle de Trémalo et son Christ en bois polychrome du XVIIème siècle qui inspira une toile à Gauguin.




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