Située en amont de l'estuaire de la Gironde et d'une superficie de 38 hectares, les fortifications datant du Moyen-Age ont été améliorées au 17ème siècle sous la supervision de Vauban, à la demande de Louis XIV, pour contrôler Bordeaux.
Les canons de l'époque ne permettent pas de couvrir les 3 km de large du fleuve et de bloquer le passage des ennemis.
Vauban fait alors construire 2 autres forts :
- le Fort Pâté, situé au milieu de l'estuaire (ne se visite pas)
- le Fort Médoc, situé sur l'autre vie, propriété de la Commune de Cussac depuis 1930
Le Verrou de l'estuaire est né et il est unique en France (patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2008)
L'intérieur de la forteresse forme une "ville-close" s'articulant autour de la place d'armes. Aujourd'hui, les différents bâtiments toujours existants sont occupés par des associations, commerces, ateliers d'art, mais aussi pour les logements à loyer modéré
La totalité des remparts mesure 1,5 km et 1500 soldats y vivaient à cette époque. Les 2 portes d'accès (Porte Royale et Porte Dauphine) bénéficient d'un système de défense très sophistiqué pour protéger des assauts ennemis.
Nous entrons par la Porte Dauphine, construite en 1689 et accessible uniquement aux piétons et personnes à mobilité réduite.
Puis, nous nous dirigeons vers le centre et découvrons l'avenue du 114ème RI. Ce régiment datant de la première grande guerre a vécu à son tour dans ces baraquements.
Erigé sous Henri IV afin de servir de lieu de culte à la garnison |
Tant pis, nous déjeunons et repartons à l'assaut en passant devant la Poudrière dont nous faisons le tour.
Nous apercevons le vignoble de l'Echauguette ...
Produit depuis 1974 |
... et flânons le long de la Gironde, admirant les vues panoramiques qui s'offrent à nous et tentant d'apercevoir les 2 forts, en passant par la Place d'armes.
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Panoramiques, les latrines ! |
L'embarcadère |
L'autre rive (Cussac) |
Nous arrivons à la Tour de l'Eguillette et y pénétrons.
De l'autre côté des remparts, nous apercevons d'autres constructions qui sont certainement accessibles par les tunnels;
Puis, nous nous asseyons dans l'herbe et contemplons les vestiges du Château des Rudel, la Porte de Liverneuf et le parc.
L'ancien chateau fort des seigneurs de Blaye (12ème siècle) a été intégré à la Citadelle et transformé en logis pour les gouverneurs militaires. Abandonné en 1820, il est en cours de restauration. |
Nous grimpons sur les remparts du Château des Rudel pour admirer le côté est de la Citadelle où nous apercevons l'accès de la Porte Royale.
Pour l'admirer de plus près, nous descendons, passons sous la Porte de Liverneuf et empruntons la Porte Royale de l'intérieur.
Nous avons aperçu un chemin boisé sur le côté du bâtiment intérieur de la Porte Royale. Nous repartons à l'assaut des remparts et tentons de boucler le tour. La fatigue commence à se faire sentir et cela devient escarpé. Mais nous avons pris une bonne décision
Et voilà, la visite est terminée. Nous y avons passé une bonne demie journée et nous sommes ravies. C'est un endroit magnifique.
Quelques infos :
- Certains chemins sont escarpés, alors munissez-vous de chaussures confortables.
- Les bâtons de marche peuvent s'avérer utiles
- Parkings à proximité de la Citadelle et du Centre Ville avec des emplacements pour les camping-cars
- Tables de pique-nique près de la Poudrière et du Château des Rudel
Sa Ville, son histoire
Durant le Moyen-Age, la seigneurie de Blaye est confiée à une famille, les Rudel, dont le représentant le plus fameux est Jaufré Rudel, troubadour, à qui son amour pour la princesse de Tripoli inspira des poèmes célèbres. Edmond Rostand fit de lui un héros de son drame "La princesse lointaine". Blaye est alors une des plus fameuses étapes sur la route de Compostelle : il n'existe pas de pont sur la Garonne, et le seul moyen de rejoindre Bordeaux et d'entrer en Gascogne, est de passer par la Gironde en bateau. Le passage d'un grand nombre de pèlerins est à l'origine du développement de l'hôpital qui se trouve encore aujourd'hui sur la route de Saintes.
Durant la guerre de 100 ans, Blaye, clé militaire de la défense d'Aquitaine, est plusieurs fois prise et reprise par les ressortissants des pays en guerre.
De son adhésion, en 1379, à l'alliance bordelaise de défense contre les troupes françaises, la ville fortifiée de Blaye fut qualifiée de "filleule de Bordeaux". Cette alliance favorisa de nombreux échanges commerciaux avec la capitale girondine.
Elle finit par être définitivement conquise par les Français en 1452, après un siège mené par les troupes levées par le futur Louis XI. La prise de Blaye ouvre la porte de l'Aquitaine aux troupes françaises, victorieuses l'année suivante à Castillon.
En mai 1742, par ses lettres patentes, Louis XI confirma les privilèges de la ville, à la suite de la mort du Duc de Guyenne, son frère.
S'ensuit une période de paix, durant laquelle la prospérité revient grâce à l'activité portuaire et au négoce du vin. Cette paix est néanmoins entrecoupée par des épisodes violents, comme la révolte des Pitauds : en 1541, la gabelle est imposée à la Saintonge et à l'Angoumois. Ces provinces payaient cet impôt sur le sel. La révolte éclate près d'Angoulême, et Blaye est prise par les révoltés pendant l'été. Blaye et sa région est de nouveau ravagées au 17ème siècle par les guerres de religions.
Cette fontaine se trouve sur les allées des soupirs. Il y a un escalier pour aller au point d'eau. ATTENTION : L'EAU N'EST PAS POTABLE |
Le sculpteur Jacques Soulard a offert cet oeuvre aux Blayais. Une souscription populaire est lancée au profit d'associations caritatives |
L'église St Romain
Quelle belle ville ! Et on n'a pas tout vu !
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