La
très ancienne église de St Thomas de Cônac, dont le premier édifice en pierre
(de dimensions beaucoup plus modestes)
remonte au XIe siècle, appartenait aux seigneurs de Cônac avant qu'elle soit
donnée à la lointaine abbaye
de Savigny, près de Lyon, en 1062, laquelle se chargerait de faire construire
un prieuré jouxtant l'édifice abritant trois religieux. Dans le même temps, l'abbaye allait offrir à
l'église une architecture romane.
Mais
comme pratiquement toutes les églises romanes de la région qui ont eu à subir
les épreuves du temps et
des
guerres, par des réfections successives, cette église a connu diverses
modifications et s'est agrandie au fil des siècles.
Ainsi,
de l'époque romane, il reste peu de chose. La partie la mieux conversée
reste l'abside
que l'abbaye de Savigny fit orner d'un pur style roman autour de 1100, mais on
constate que seuls deux
chapiteaux de l'arcature basse de l'abside sont anciens. On peut apprécier
aussi les chapiteaux des arcatures
supérieures aux motifs à palmettes, grandes feuilles et oiseaux.
Le clocher, qui n’existait pas aux origines de l’église, avait été construit également dans un style roman qui le dotait à sa base de trois petites fenêtres en arcade sur chaque face. Mais après la guerre de Cent-ans, il fut reconstruit dans un appareil plus austère tel que nous le voyons aujourd’hui.
Le
portail principal en
surépaisseur est orné d'un arc central à voussures amorties en tores, flanqué
de deux arcs brisés aveugles à
une seule voussure et souligné d'un fort cordon sculpté. L'ensemble se compose
sous une corniche surmontée d'un
oculus. De chaque côté, deux portes auxiliaires en plein cintre sont surmontées
chacune d'une fenêtre de
même style. Tous les encadrements des ouvertures sont supportés par de fines
colonnes.
Plusieurs
fois reconstruite et remaniée aux XIV et XIXe siècles, on lui attribue des
origines du XIe siècle puisque
c'est vers 1070 que l'église Saint-Thomas fut donnée à l'abbaye de
Savigny.
Au
début du XIXe siècle, l'unique nef fut dotée de deux collatéraux réunis dans un
ensemble unifié par la façade
ouest.
Relativement basse et très large, la façade est percée de trois portes très
espacées.
Le
clocher de base gothique a été plusieurs fois modifié. Terminé par une
toiture-terrasse, il rejette toutes les
pluies par des gargouilles du XVIIe siècle en forme de fut de canon. Le
chevet se caractérise par la diversité de son appareillage. La partie basse de
l'hémicycle est construite
régulièrement
en petits moellons, témoignage de la construction primitive. A la fin du XIe
siècle, des contreforts plats
ont été ajoutés en même temps que les petites baies étaient remplacées par
d'autres plus larges et encadrées
par des pierres de taille.
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