Chauvigny et sa cité médiévale (86)



Nous ouvrons l'année 2018 avec cette merveilleuse Cité médiévale.

Chaque ruelle nous invite au voyage. Les remparts abritent des habitations variées où chacun apporte sa touche artistique.





Au centre de la Cité, les pavés réunissent les monuments et plusieurs musées que nous visiterons ultérieurement.




Il fait bon flâner en ces lieux et nous profitons des vues qui nous sont offertes.

 



 Cette petite balade nous a mise en appétit. Il est temps maintenant de rencontrer ses monuments.

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 COLLEGIALE SAINT-PIERRE



Son origine est mal connue. L'existence d'un chapitre de 10 chanoines y est attestée dans le 1er quart du XIème siècle. Il existait donc, à cette époque, une premier édifice, dont quelques pierres sculptées sont réemployées dans le chevet de l'église. Celle-ci a été construite au XIIème siècle, en commençant par le chœur. Le clocher a été achevé au début du XIIIème siècle. Siège d'un archiprêtre sous l'Ancien Régime, Saint-Pierre reste celui du doyenné jusqu'au début de notre siècle. Il est alors transféré à Notre-Dame en ville basse.
Très endommagée sous les guerres de Religion et lors de la Fronde, privée d'entretien sous la Révolution, elle a fait l'objet de plusieurs campagnes de restauration aux XIXème siècle. Les crépis et peintures intérieurs datent de 1856. Si la façade est peu ornée, le chevet frappe par l'harmonieux étagement des volumes et par la richesse de la décoration sculptée. Les murs au sommet recourbé qui couronnent l'abside et les chapelles rayonnantes ne sont pas des coupoles mais de simples murs-bahuts qui dissimulent la toiture en tuiles.

L'intérieur frappe par l'élévation des voûtes qui donne au monument légèreté et lumière. La nef à 5 travées n'a pour tout décor que celui des chapiteaux, dont le style évolue d'est en ouest, vers des formes de plus en plus gothique.








Toute la richesse est réunie dans le chœur. Les chapiteaux des colonnes sont mondialement connus ; on y voit divers épisodes de la vie de la Vierge (Annonciation) et de Jésus (Annonce aux bergers, Adoration des Mages, Présentation au Temple, Tentation du désert), le Triomphe et la ruine de Babylone.... et une profusion d'animaux et monstres.




Observer les chapiteaux de l'arcature qui  s'intercale entre les arcades du rond-point à l'étage.



 
 Beau à en couper le souffle !

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CHÂTEAU DES ÉVÊQUES DE POITIERS
Occupant l'extrémité du promontoire de la ville haute, le château baronnial est un ouvrage important. Son périmètre atteint 230 mètres. Sa ruine résulte de sa vente comme bien national pendant la Révolution, l'acquéreur en ayant fait une carrière de pierres. Cependant, les fouilles effectuées à partir de 1957 ont permis d'en dresser le plan et de se faire une idée des étapes de sa construction.

Au XVème siècle, il comprenait :
  • un donjon quadrangulaire (XIIème siècle), mesurant 22 mètres sur 17. Les murs, épais de 1,80 à 2,30 mètres, était renforcés par des contreforts rectangulaires. Les fouilles ont révélé l'existence d'un donjon antérieur plus petit, dont les restes sont ensevelis dans le remblai intérieur de celui du XIIème siècle.
  • une petite enceinte protège le donjon au Nord, percée d'une porte surélevée, correspondant à l'entrée primitive du Château


D'avril à septembre, son amphithéâtre à ciel ouvert est investi par des géants venus du ciel. Aigles, marabouts, cigognes, perroquets, vautours, faucons ajoutent une magnificence à la vue panoramique de la Ville et subjuguent le public. Un parcours pédagogique est organisé, dans lequel des jeux médiévaux sont à la disposition de chacun.


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DONJON DE GOUZON
Situé au Nord de la Collégiale Saint-Pierre, il doit son nom au mariage de Blanche de Beaumont qui tenait le fief, avec Guy de Gouzon, originaire du Bourbonnais (fin du XIIIème siècle).


L'élévation du donjon, seul élément subsistant du château, témoigne de 2 périodes de construction. Un premier état au XIIème siècle révèle un édifice aux dimensions modestes, élargi et surhaussé aux XIIIème siècle. Il est acquis par les évêques de Poitiers, seigneurs de Chauvigny, vers 1350. En 1687, un procès-verbal des visites du domaine de l'évêché le déclare entièrement ruiné.
Classé monument historique en 1889, il a été acquis par la Ville de Chauvigny en 1992 après avoir été soumis à un important programme de consolidation et de restauration.
Prenant appui sur l'étude archéologique du site, le monument a reçu un aménagement intérieur qui a permis l'ouverture en 1993 de l'Espace d'archéologie industrielle.

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CHÂTEAU D'HARCOURT
Ce château tire son nom d'une illustre famille normande, dont un de ses membres épousa vers 1280, la vicomtesse de Châtellerault qui possédait initialement le fief. Après être resté près de 2 siècles en possession de la famille Harcourt, il a été cédé en 1447 aux évêques de Poitiers, barons de Chauvigny.



L'enceinte, à peu près rectangulaire (39 mètres sur 29) se compose de hautes courtines avec base en talus, autrefois crénelées et flanquées de tourelles cylindriques pleines.
L'entrée défendue par un assommoir et une herse est dépourvue de pont-levis. Les meurtrières, à niche de tir, possèdent de 3 à 6 traverses. Exceptionnel !

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Ainsi que son CIMETIÈRE ANCIEN dont nous parlons dans nos visites insolites.


Renseignements : La Cité est accessible aux camping-cars, un parking leur est réservé près du cimetière ancien 34 rue Porte Chevreau (dans la cité)

Cimetière ancien de Chauvigny (86)


En nous garant en haut de la Cité médiévale, les passionnées que nous sommes n'ont pu résister à visiter ce cimetière ancien "cimetière de Chauvigny". Il est situé rue Porte Chevreau.









L'alpha est la naissance, l'oméga est la mort

La population de Chauvigny a son bien aimé pasteur Jean-Pierre MARCILLAC, curé de St-Pierre, décédé le 8 Juin 1855, à l'âge de 52 ans

A savoir : Dans un cimetière, D.O.M. ne signifie pas Département d'Outre-Mer, mais Deo Optimo Maximo
(au Dieu très bon et très grand)