Les Mémorials de Mauléon et de Nueil les Aubiers (79)

Le mémorial de Mauléon 79


Mauléon (Deux-Sèvres) fut une place importante des Guerres de Vendée. Longtemps disputée entre Blancs et Bleus, la ville est aujourd'hui dominée par un monument commémorant cette période dramatique.

Deux grandes batailles marquèrent sur plusieurs jours le destin de Châtillon-sur-Sèvre (ancien nom de Mauléon de 1736 à 1840) au cours de l'année 1793, la première au début du mois de juillet, la seconde en octobre.

Le 3 juillet, 3000 paysans commandés par Lescure et La Rochejaquelein se sont affrontés aux Bleus de Westermann devant Châtillon, au bois du Moulin-aux-Chèvres. Les Vendéens se replient, laissant la cité à l'ennemi qui s'y installe le soir. Le Conseil supérieur, qui y siégeait, a été transféré vers Montagne. Le jour suivant, Westermann incendia la Durbellière, le château de La Rochejaquelein, dans la paroisse voisine de Saint-Aubin-de-Baubigné. 

Le 5 juillet, 25000 paysans réunis à Cholet marchent sur Châtillon et attaquèrent les Bleus qui campaient sur le plateau de Château-Gaillard devant Mauléon. Ces derniers sont culbutés et n'ont d'autre retraite qu'une ravine profonde. Soldats, cavaliers et canons s'écrasent pêle-mêle en contrebas. Westermann réussi à s'enfuir pitoyablement vers Parthenay.


Le 9 octobre, les 6000 hommes de Lescure et de La Rochejaquelein ont été battus une nouvelle fois au Moulin-aux-Chèvres. Westermann est revenu à Châtillon qu'il fait incendier. Les paroisses voisines ont été pillées et brûlées par les Bleus le lendemain. 

Les Vendéens reviennent à la charge le 11 octobre. Armés de 18000 combattants, ils repoussent les républicains et les écrasent dans les rues de Châtillon. Mais les vainqueurs oublient de rester vigilants et certains d'entre eux s'enivrent pour célébrer leur victoire. Westermann en a profité pour lancer une audacieuse descente dans la nuit, massacrant un grand nombre de paysans.


Un monument a été érigé en 1993 pour commémorer ces événements, sur les hauteurs de Château-Gaillard. Cette colline se dresse devant la vieille ville de Mauléon. Pour y accéder en venant de Mortagne, prendre la première rue à droite après le panneau d'entrée de ville, à quelques centaines de mètres sur la gauche en montant, un chemin de terre conduit à un panorama sur l'église de la Trinité de Mauléon. Une grande croix de pierre s'élève à cet endroit, ainsi qu'une statue de Vendéen tournée vers la ville.

«  En Souvenir Des Combats de Châtillon 3 - 5 Juillet  / 9 – 11 Octobre 1793, et à La Mémoire des Habitants Du Canton de Châtillon. Tombés pour La Défense de Leurs Autels ou Massacrés en Haine De La Foi  1792  -  1796 » Souvenir Vendéen.



Voici le deuxième mémorial cité un peu plus haut.


Le Mémorial du Bois du Moulin aux Chèvres à Neuil-les-Aubiers (79)


C’est un endroit qui n’a pas porté chance aux Vendéens. Situé à mi-parcours entre Bressuire et Châtillon-sur-Sèvre, l’actuel Mauléon, le Bois du Moulin-aux-Chèvres abrite un chemin de croix jalonné de noms de personnages qui ont laissé là leur empreinte dans l’Histoire.

Le Bois du Moulin-aux-Chèvres, aussi connu sous le nom du Bois-des-Chèvres, constitue en 1793 un poste de défense avancé de Châtillon-sur-Sèvre, alors siège du Conseil supérieur des Vendéens. La route qui la traverse aujourd’hui reste d'un des derniers vestiges du vieux chemin reliant cette ville à Bressuire. 


 


Ce lieu historique a été le théâtre de deux batailles, qui a été désastreuses pour les Vendéens. La première s'est produit le 3 juillet 1793. Partie de Parthenay, une colonne républicaine commandée par Westermann avait commencé par dévaster le bourg d’Amailloux, le 1er du mois. Dans la soirée du 2, la troupe pilla et incendia le château de Boismé, appartenant au général Lescure. Le 3 juillet, trois mille Vendéens ont pris place dans le Bois-des-Chèvres, où les Bleus les a affrontés. Ceux-ci semblent plier, mais leurs adversaires finissent par reculer à cause d’d'une manœuvre incomprise. Les Vendéens se replient alors de l’autre côté du Pont-Paillat, défendu par un poste d’artillerie, qui cède à son tour, dans une déroute que les chefs ne parviennent pas à contenir. Le jour suivant, Westermann continua sa marche vers la capitale des insurgés, mettant le feu au château de la Durbellière. Le 5 juillet, il paie chèrement la bataille de Château-Gaillard, où une grande partie de ses soldats se retrouve au fond d’un ravin.


Le Monument au centre du Chemin de Croix

Pour commémorer ces deux combats, le Souvenir Vendéen a érigé en 1964 un chemin de croix formé de blocs de pierre dont les plus gros portent les noms des chefs, Lescure, La Rochejaquelein, Marigny et Stofflet, mais également ceux de combattants qui s’illustrèrent lors de ces deux journées : Henri Allard, aide de camp de Henri de La Rochejaquelein, Pierre Chabauty, originaire de Voultegon, Pierre Modeste Charrier, de Nueil-sur-Argent, et Louis Renou, un des officiers de Lescure. Tous les quatre survirent à la Virée de Galerne et combattent jusqu’en 1796, voire jusqu’aux derniers soulèvements de 1799 et 1815. Pièce centrale de ce Chemin de Croix, une imposante table en pierre, jouxte un calvaire planté sur un monolithe.


Tout autour a été gravée la phrase suivante : « Par deux fois en ces lieux, les 3 juillet et 9 octobre 1793, le peuple du Bocage, soulevé pour défendre ses droits sacrés, la foi et la liberté, a résisté héroïquement à l’armée de Westermann. »


Voici quelques noms de Vendéens tués au Bois des Chèvres

Debry, de Châtillon tué au Moulin aux Chèvres (date inconnue),

Vion Jean, de la Chapelle-Largeau tué au Moulin aux Chèvres en 1793 (donc à l’un des deux combats précédents).

Fradin Jean, des Aubiers 53 ans, tué au Moulin aux Chèvres, 1793 (idem).

Supiot,  de Saint-Aubin-de-Baubigné tué au Moulin aux Chèvres (date inconnue).

Morin, de Saint-Aubin également mort de blessures après le Moulin aux Chèvres (idem).

Tisseau Alexis, né à Saint-Amand, 1748, tué au Moulin aux chèvres (date inconnue)

Boishumeau fils, mort des suites de blessures reçues au Moulin aux Chèvres (date inconnue).

Hérisset Jacques, journalier, 36 ans, tué au Moulin aux Chèvres le 14 mars 1794. Ce qui laisse entendre un combat à cette date à cet endroit, au moment où l’on brûlait vif le vieux Souchelot à La Chagnelais…



Collonges-la-Rouge (19)

Quel charmant village. Il se situe à 125 km du Périgord Noir (Sarlat) et à 50 mn du parc naturel des Causses du Quercy. À première vue, avec ses murs rouges et fleuris, le petit village de Collonges-la-Rouge du VIIIe siècle, affiche fièrement les "Plus Beaux Villages de France" tout simplement grâce au maire de Collonges "Charles Ceyrac" de 1965 à 1996, initiateur de l'association en 1982. Ce village vous transporte dans un autre monde. 
Le village fut le premier à être classé, devenant ainsi le premier site le plus visité du Limousin. Le village est également classé aux Monuments Historiques. Collonges-la-Rouge et ses 25 tours.

En arrivant dans ce village ce qui nous frappe en premier, c'est sa couleur "rouge".  
Le beau rouge foncé des bâtisses et de l'enceinte fortifiée du XIVème siècle qui est spectaculaire avec le coucher du soleil. Pourquoi la pierre est-elle si rouge à Collonges ? C'est une caractéristique de la région avec la faille géologique qui relie Brive à Meyssac. En effet, les sols gréseux contiennent de l'oxyde de fer. Au XIVème siècle, le village médiéval devient l'un des plus grands fiefs de France appartenant à la vicomté de Turenne. 
On les voit de loin, elles sont de style typiquement français... Ce sont les Tours de Collonges qui culminent au loin entre les marronniers et les noyers, pas moins de 25 tourelles sont visibles. Sous ses toits d'ardoises et de lauzes, vous trouverez des manoirs ou de modestes chaumières ainsi que la grande église et le marché couvert qui lui fait face. Collonges-la-Rouge abrite d'impressionnantes demeures et monuments historiques des XVème et XVIème siècles comme la Maison Ramade de Friac avec ses deux tours de guet et la Maison de la Sirène avec son porche voûté. 


Le village se visite à pied. Votre voiture se gare à l'extérieur de celui-ci. C'est 4 € pour la journée. Le village est typique et toutes les maisons sont regroupées autour de l'église et de  la Chapelle des pénitents.






En arrivant à l'entrée du village vous apercevrez le château de Vassinhac avec ses élégantes fenêtres à meneaux.
Ce château est dans la famille depuis plusieurs générations, et le propriétaire des lieux est très fier de nous dire que son mobilier est d'époque.