Un bunker sous la ville de La Rochelle, ce n'est pas une plaisanterie !! Je ne rêve pas, il existe un bunker souterrain à La Rochelle… 

Ce musée comporte une riche collection d'objets, ainsi que de nombreuses photos, documents et vidéos.

Histoire 

Dès l’arrivée de l'armée allemande à La Rochelle en 1940, celle-ci réquisitionne l'Hôtel des étrangers situé en plein centre-ville, puis le réserve à la Kriegsmarine (marine de guerre allemande) en juin 1941 pour loger les commandants et les officiers des sous-marins. 

L’établissement de 75 chambres étant devenu trop petit, les deux immeubles situés aux numéros 8 et 10 de la rue des Dames sont à leur tour réquisitionnés et leurs occupants sont relogés dans la ville. 

Ces deux immeubles sont alors rasés et un trou est creusé afin d'y construire un bunker. Un nouvel immeuble est reconstruit au-dessus de ce bunker et devient une extension de l’Hôtel des Étrangers. La construction de ce bunker va durer jusqu’en 1941. C’est une entreprise allemande qui s’en charge. 


Ce bunker fait 300 m2 avec des murs de protection de 2 m en béton armé. Ils y descendaient pendant les alertes. À l’intérieur, ils ont reconstitué une petite partie d’un sous-marin (U-Boote). Ce bunker comporte deux grandes chambrées pour un total de 62 officiers et 6 chambres individuelles, un grand bar avec musique. Le plafond est peint, c’est un décor marin avec crabes, sirènes, poissons, et filets de pêche. Vous avez également un bureau, un local technique, des sanitaires, un poste de commandement radio, etc... Un nouvel immeuble est construit sur le bunker avec tout le confort moderne, qui existe toujours, et qui est devenu une extension de l’hôtel. Les accès à celui-ci se font par l’hôtel des Étrangers. 
Concernant le bar, il était très fréquenté par les officiers et les sous-mariniers des U-Boots. Ils avaient le droit d’écouter de la musique swing américaine. Leurs fêtes étaient très arrosées pour célébrer le retour victorieux d’un équipage ou les veilles de départ, qui pouvaient durer plus de deux mois en mer. Avec les progrès techniques alliés, à partir de 1943, leur espérance de vie n’était que de 3 semaines en moyenne. 

Les peintures sont d’origine, elles ont été faites par deux artistes allemandes âgées de 22 ans. Elles ont été embauchées par la marine. Leurs signatures se trouvent sur le mur en bois. 

La ville de La Rochelle va connaître près de 350 alertes aériennes de juin 1940 jusqu’au 27 août 1944, l’abri a donc beaucoup servi. Le centre-ville historique ne fut heureusement jamais bombardé, fort heureusement, la base sous-marine a été construite au port commercial de la Pallice situé à 5 km au nord-ouest du vieux port. La Rochelle ne connaîtra pas le tragique destin des 3 ports bretons, entièrement rasés par les bombardements alliés. La Pallice et l’aérodrome de Laleu subiront 42 raids de bombardement alliés. 



Je ne vais pas tout vous raconter, allez-y, cette visite est très intéressante, insolite, et très instructive pendant 1h00 environ. Cela permet de se replonger dans une partie de l'histoire de la Rochelle et son occupation. C'est un musée très très bien conservé, et on ne s'attend pas à voir cela en plein centre-ville.


Petit récapitulatif de La visite et les thème abordés pendant cette visite :

1 – Le Bunker de la 3e flottille de sous-marins 
2 – La Rochelle occupée 
3 – Les réquisitions allemandes 
4 – Le gouvernement de Vichy et la Collaboration 
5 – La construction d’une base sous-marine à La Pallice 
6 – La Résistance à La Rochelle 
7 – Les bombardements alliés contre La Pallice et Laleu 
8 – Le cinéma à La Rochelle 
9 – Le bar du bunker de l’hôtel des Étrangers 
10 – Les Alliés gagnent la Bataille de l’Atlantique 
11 – Se nourrir sous l’Occupation 
12 – Se vêtir sous l’Occupation 
13 – Circuler sous l’Occupation 
14 – Le cinquième siège de La Rochelle 
15 – La vie quotidienne à La Rochelle pendant le siège 
16 – La Résistance rochelaise pendant le siège

Voici le chat noir, emblème de la 3ème flottille de sous-marins allemands basé à la Pallice. il fût peint par Ruth MONSHEIMER et Annie CHERIÉ en 1942.