Château Le Clos Lucé (37)

 CHÂTEAU DU CLOS LUCÉ - La dernière demeure de Léonard de Vinci

Le Château a été conçu en 1471 comme un ancien fief relevant du château d'Amboise. Celui-ci passe entre de nombreuses mains avant d'être acheté par Charles VIII et de, devenir sous l'impulsion de Charles VIII la résidence d'été des rois de France. 

Marguerite de Navarre et son frère François 1er ont vécu une partie de leur jeunesse au Clos Lucé et élevé par leur mère Louise de Savoie. François Ier et Louise de Savoie invitent Léonard de Vinci à Amboise. À l'automne 1516, Léonard de Vinci accepte l'invitation de François 1er et, à l'âge de 64 ans, traverse les Alpes à dos de mulet avec ses disciples. François 1er met à sa disposition le manoir du Cloux (aujourd'hui), le Clos Lucé ! Celui-ci est tout proche du Château royal, avec pour seule injonction « Ici Léonard, tu seras libre de rêver, de penser et de travailler ». 

                               

  
Le Roi François 1er, pendant les guerres d'Italie, a été séduit par l'art Italien, la sculpture, la peinture, l'architecture, l'art des jardins. 
Magnifique plafond qui mène à la chapelle, ainsi que ces fenêtres style vitraux.
La chapelle d'Anne de Bretagne
L'oratoire d'Anne de Bretagne, épouse de Charles VIII, est orné de quatre fresques dont une Annonciation, réalisées par les disciples de Léonard de Vinci. 

Dans cette chambre, Léonard de Vinci rédigea son testament, le 23 avril 1519, léguant ses manuscrits, ses carnets de dessins et de croquis à son disciple Francesco Melzi. Le lit Renaissance à baldaquin est sculpté de chimères. d'angelots et d'animaux marins. Ici même, le 2 mai 1519, Léonard de Vinci mourut à l'âge de 67 ans.

La tradition rapporte que François 1er assista à sa mort, ce qui inspira quelques grands peintres. La cheminée est décorée des Armes de France et du collier de l'ordre de Saint-Michel.
Sur le mur, on aperçoit des fragments de peintures murales restaurées. Ce décor floral est daté du XVIème siècle. 
Dans la chambre de Louise de Navarre, vous trouverez une magnifique tapisserie en laine de soie du XVIème siècle, qui retrace la bataille historique, celle de Pavie en 1525. 
Marguerite de Navarre était la sœur aînée de François Ier. Elle passa une partie de sa jeunesse dans cette demeure avec son frère, élevés par leur mère Louise de Savoie. Très impliquée dans le monde littéraire, savant et religieux, elle fut la protectrice de Clément Marot et Pierre de Ronsard.
Dans l'atelier de Léonard de Vinci, on y trouve différentes pièces qui nous plongent à l’époque du célèbre peintre. Chevalet, établis, outils ou encore reconstitutions virtuelles nous en apprennent plus sur le quotidien de Léonard de Vinci.
Au sous-sol se trouvent les salles des maquettes. Quatre salles qui vous proposent de découvrir, en miniature, des maquettes des inventions de Léonard de Vinci. On en reconnaît quelques-unes, mais pas toutes. Très passionnant. 
Construites avec des matériaux de l’époque, les maquettes ont été réalisées par IBM grâce aux croquis de Léonard de Vinci. Des animations en 3D vous montrent le fonctionnement de ces engins militaires, du genie civile, hydraulique ou mécanique.
Le passage souterrain


Sur plusieurs hectares s’étalent les somptueux jardins : « Le parc Leonard De Vinci ».
Magnifique parc arboré qui regorge de créations artistiques du peintre comme ses constructions (beaucoup de ponts) ou des maquettes grandeur nature, mobiles correspondant aux maquettes vue dans le château. On pourrait y passer facilement toute la journée pour rêver et imaginer ce qu'à ressentie le peintre en y exerçant son art. La plupart sont en fonctionnement notamment les machines hydrauliques fonctionnant grâce aux effets de l’eau. On y découvre aussi des machines de guerre, des machines volantes ou flottantes.
Levez les yeux au ciel et découvrez différents tableaux du célèbre peintre.
Les Galeries Léonard de Vinci peintre et architecte invitent à un voyage initiatique à travers le processus créatif du génie de la Renaissance. Dans un espace de 500 m², réhabilité par les architectes Chaix & Morel et associés et scénographié par l’agence Arc-en-Scène, le spectateur est invité à découvrir deux nouvelles facettes du maître italien.
 
Le Clos Lucé est pour moi une visite incontournable de la région et cela à plus d’un titre. vous verrez que le Clos Lucé est totalement différent. Même si la visite des principaux châteaux de la vallée tels que Chenonceau, Villandry restent incontournables, celle du château du Clos Lucé n’aura rien à voir. Le château est beaucoup plus petit et surtout plus vivant ! Les salles sont encore meublées. 
La visite est particulièrement instructive, on y découvre d’abord les miniatures des inventions, leur fonctionnement avant de découvrir le somptueux jardin avec ces mêmes inventions en taille réelle. Tout cela donne un sens à cette visite incontournable. Je ne peux que vous conseiller de visiter le château du Clos Lucé durant votre séjour dans la région.

Si vous visitez le domaine avec des enfants, notez qu’il est possible de se procurer gratuitement à l’entrée du parc des carnets pour les enfants, les « Carnet de l’Inventeur ». Ils ont pour but de rendre la visite plus ludique pour les plus jeunes, de 7 à 12 ans.

Très très bonne visite

Château de Chenonceau (37)

Partez pour un voyage à travers les époques à l'occasion d'une escapade au château de Chenonceau. Ce majestueux château fut construit en 3 étapes et par 3 grandes dames de l'histoire. Impatiente d'admirer l'intérieur de ce monument, comme la plupart des personnes ici présentes.

Je prends cette longue allée de platanes deux fois centenaires vraiment magnifique, qui mène au monument. Je suis accueillie par deux sphinx majestueux qui terminent cette grande allée, qui proviennent de la "Pagode de Chanteloup", et qui marquent l'entrée de l'avant-cour.  Je commence par le château. Chenonceau est construit, aménagé et transformé par des femmes très différentes de par leur tempérament. Il est édifié par Katherine BRIÇONNET en 1513. Le pont n'existait pas encore. 

                                                        L'avant-cour et la Tour des Marques. 

En construisant le château de Chenonceau sur le cher au XVIème siècle, Thomas BOHIER et son épouse Catherine BRIÇONNET rasent le château fort et le moulin fortifié de la famille des Marques.

 
Nouveau château est édifié en 1513 sur les piles de l'ancien moulin
(pas encore de pont)

La plate forme d’origine est gardée mais ne devient qu’une esplanade d’accès au nouveau château. Des anciens bâtiments, ils ne restent que la tour des Marques et le puits attenant. Les travaux durent de 1513 à 1521, et sont dirigés par Katherine BRIÇONNET, pendant les longues absences de son mari.

                        Le puits orné d'une chimère et d'un aigle, emblème de la famille des Marques.
 
Je pénètre dans le château par une porte d'entrée monumentale qui est surmontée d'un balcon richement sculpté. La porte qui est d'époque François 1er, est en bois peinte et sculptée. On y voit les armes de Thomas BOHIER (à gauche), et celles de son épouse (à droite) est la salamandre de François 1er et une inscription. 
  
                                                                        Porte de droite
En 1547, le roi Henri II fait cadeau de Chenonceau à sa favorite, Diane de Poitiers. Jusqu’alors simple demeure au bord du Cher, le Château devient grâce aux aménagements de Diane de Poitiers, la référence que l’on connaît aujourd’hui. Elle engage des travaux pour construire le fameux "pont enjambant" le fleuve et agence ses propres jardins.
Dessin de Chenonceau après le construction du pont en 1559, bien celle de la galerie. À gauche, on distingue le petit châtelet qui abrite un pont-levis pour accéder aux jardins de la rive gauche du cher.

En entrant dans le château, j'ai découvert un splendide passage couvert de voûtes d'ogives dont les clefs, décalées les unes des autres, forment une ligne brisée. Vous le voyez également dans l'escalier qui mène au 1er étage.

Chaque pièce, de la chambre colorée de Diane de Poitiers à l’austère chambre de Louise de Lorraine, est sublimement décorée d’objets précieux, de tapisseries grandioses, de chefs-d’œuvre, de mobiliers d’époque. Impossible de ne pas tomber sous le charme des lieux. 
Salle Louis XIV
Chambre de Diane de Poitiers favorite du roi Henri II, à laquelle il avait offert le château de Chenonceau. 

Henri II grièvement blessé le 30 juin 1559, à 40 ans, lors d'un tournoi, meurt quelques jours plus tard. Plus d'obstacle alors pour Catherine de Médicis, sa veuve, de récupérer le château...
On distingue sur la cheminée les initiales HC entrelacées : le H d'Henri II et le C de son épouse Catherine de Médicis, dont un portrait trône sur la hotte. Fauteuils Renaissance recouverts de cuir de Cordoue.
En 1576, Catherine de Médicis fait construire une galerie, magnifique salle de bal, sur le pont de Diane de Poitiers. Longue de 60 m et large de 6 m, elle est éclairée par 18 fenêtres. Elle se caractérise par un sol carrelé de tuffeau et d’ardoise et un plafond à solives apparentes.

L'étude verte de Catherine De Médicis

 Magnifique plafond de style italien à caissons

Il est en chêne massif, très joliment décoré avec des clefs pendantes. Il date de 1525, il est d'origine. Il se trouve dans le prolongement du cabinet vert de Catherine de Médicis.

Partout dans le château, on trouve sur les murs une suite de tapisseries des Flandres du XVIème siècle représentant divers lieux : "Le siège de Troie", "l'enlèvement d'Hélène", "Les jeux du cirque dans le Colisée", "le couronnement du Roi David" et une tapisserie qui évoque un épisode de la "Vie de Samson".
Chambre de César de Vendôme avec son magnifique plafond, sa cheminée Renaissance dorée et peinte au XIXème siècle aux armes de Thomas BOHIER, une fenêtre encadrée de 2 caryatides de bois du XVIIème siècle, ses tapisseries et son lit à baldaquin.
Chambre de César Vendôme
Cette chambre ci-dessous rend hommage aux deux filles et aux trois belles-filles de Catherine de Médicis : la reine Margot, Élisabeth de France, Marie Stuart, Élisabeth d'Autriche, et Louise de Lorraine. Le plafond à caissons du XVIe siècle arbore en effet les armoiries des cinq reines.
Chambre atypique de Louise de Lorraine : Après l’assassinat de son époux le roi Henri III en 1589, Louise de Lorraine se recueille à Chenonceau. Sa chambre s’orne des attributs du deuil : plumes, larmes d’argent, pelles de fossoyeurs, cordelières de veuves, couronne d’épines…

Les cuisines du château
Les cuisines sont installées dans les énormes soubassements du château formés par les 2 premières piles du pont sur le Cher. On y trouve une salle à manger, une boucherie avec ses crochets pour suspendre le gibier, le garde-manger et un pont menant à la cuisine. 

Salle à manger
                         Garde-manger                                            La descente aux cuisines



La boucherie avec son billot patiné
Cuisine
                                      autre cuisine                                                           
                                    la cheminée est dotée d'un système de poulies pour faire tourner les broches.

Maintenant, direction le deuxième étage du château. J'empreinte ce magnifique escalier à 2 rampes qui est coupé d'un palier formant loggia à balustrade d'où l'on voit le cher.

J'arrive dans le "Vestibule de Catherine BRIÇONNET". Les plafonds à solives apparentes peints. Des médaillons en marbre au-dessus des portes, qui ont été rapportés d'Italie par Catherine de Médicis. Les 6 tapisseries représentent des scènes de chasse.

Le vestibule s'ouvre sur le balcon d'où l'on peut voir la Tour des Marques et l'avant cour, et les jardins.
En 1576, d'après les plans de Philibert de l'Orme, Catherine de Médicis fait construire une galerie sur le pont de Diane de Poitiers.
Pendant la première guerre mondiale, M. Gaston MENIER, propriétaire de Chenonceau fit aménager à ses frais, un hôpital dont les différents services occupaient toutes les salles du château. 
En face du Château, une dépendance vous présente l’hôpital militaire qui fut mis en place pendant la Première Guerre Mondiale ainsi que l’Apothicairerie de Catherine de Médicis.
Une plaque commémore les blessés qui ont été soignés pendant la guerre de 14-18 qui se trouve dans la galerie du château. 
La famille MENIER est toujours propriétaire du château.
Lors de la seconde guerre mondiale, le cher a matérialisé la ligne de démarcation. L'entrée du château se situait en zone occupée, rive droite. La porte sud de la galerie qui donne accès à la rive gauche, permit à la résistance de faire passer des personnes en zone libre. Durant toute la guerre, les allemands avaient installés une batterie et ce tenait prête à détruire chenonceau.
En continuant dans l'allée en face du pont levis, vous vous enfoncez dans la forêt et vous tomberez sur le tombeau de Louise DUPIN, aïeule par alliance de George SAND. Celle-ci organise de nombreuses réunions à Chenonceau, invitant les plus grands écrivains, scientifiques et philosophes de l’époque tels que Voltaire et Rousseau. Ses bons rapports avec les villageois ont évité au Château de subir les destructions nobiliaires de la Révolution. Selon la légende, c’est justement pour préserver ces bons rapports qu’elle fait tomber le « x » de Chenonceau pour désigner sa demeure. Je ne suis pas allée voir le tombeau, mais il paraît qu'il est remarquable.
Je me dirige vers la galerie aux attelages, je fais un petit détour et m'arrête un instant à l’hôpital du château. 
Le Jardin de Catherine de Médicis et galerie aux attelages
Le domaine de Chenonceau s'étend sur 120 ha, dont 30 ha de vigne. Son entretien se fait selon les principes de la "culture raisonnée"
Les tapisseries, fragiles, son protégées jusqu'à mi-hauteur par des vitres... d'où la réverbération... Pour le plaisir, j'en rajoute 2 de plus. 
Le cabinet italien du XVIème, exceptionnel par ses incrustations de nacre et d'ivoire gravé à la plume, cadeau de mariage fait à François 1er et Marie Stuart.


Diane de Poitiers en chasseresse
Allez-y en famille, laisse-vous transporter par ce château hors du commun.  Laisser courir vos enfants dans le labyrinthe pour une partie de cache-cache puis rejoignez la ferme avec ses lapins, canards, ânes… Un peu plus loin vous pourrez humer les différents parfums des nombreuses fleurs du potager et apprécier les jolies couleurs des légumes.

Un tableau de chenonceau avant les jardins