Bergerac (24)

Vraiment, pas de chance pour la visite de Bergerac, le temps a été pluvieux mais il n'a pas réussi à me faire faire demi-tour. Gros coup de cœur pour Bergerac. La partie historique est charmante. Bergerac, son origine du nom est supposée dériver de Bracarius "riche propriétaire romain" de Berg-akra, "berge élevée" en celte et enfin de Brageira, "bergerie..."

Plusieurs fois la ville sera occupée par les Anglais. C'est d'ailleurs pour cela que la ville sera dotée d'une enceinte.
On remarque bien l'ossature de bois constituée de sablières hautes et basses, de poteaux, de décharges et de tournisses, ainsi que le hourdage fait de briques. Saviez-vous que le mot colombage est issu de "colombe", en effet, ces oiseaux se posent sur la petite avancée en tuiles ? Ce type de décoration est typique de l'époque médiévale.
Belle maison à encorbellement, dérivé de corbeau. Ce système de construction apparaît dès le XIVème siècle et était assez simple puisque le poteau du RDC s'évasait vers le haut et la 1ère sablière du 1er étage était posée dessus. Avec le temps, l'assemblage va s'intensifier pour renforcer la bâtisse avec 2 sablières. L'encorbellement permettait d'agrandir les pièces et évitait que l'eau ne coule sur la façade, mais ce système réduisait la largeur des ruelles.


En contre-bas de l'église, la pittoresque Place Pélissière. Elle tire son nom des marchands de peau (Pélissiers) et c'est ici que trône la Statue de Cyrano de Bergerac, inaugurée en juillet 2005 et réalisée par Mauro Corda est le héros épique d'Edmond Rostand. L'auteur s'était inspiré en 1897 de Savinien de Cyrano , cadet au régiment des Gardes puis....homme de lettres du XVIIème siècle. La ville a su l'adopter...
La fontaine était autrefois utilisée comme lavoir. et un peu plus bas, au petit salon de thé "côté Noix", vous pourrez voir le dernier des 7 moulins du XIIIème siècle.
Je descends toujours et j' arrive sur le quai Salvette, aménagé en 1838. Le port accueillait un trafic de plus de 15000 T, avec un mouvement de 1500 bateaux/an. Au XIXème siècle, vins bergeracois, bois merrains, huile de noix, châtaigne, forges, tuiles, poteries... étaient exportés vers Libourne. On importait des bois exotiques, houille, métaux, sel, sucre, huile d'olive, poissons salés...
Face à la Dordogne, la Maison des Vins de Bergerac propose à la vente, des vins bergeracois (rouges, blancs, moelleux) provenant des 9 AOC sur 13000 ha: Pécharmant, Monbazillac, Bergerac, Côtes de Bergerac, Montravel, Haut Montravel, Côtes de Montravel, Saussignac et Rosette.

Il y a plein de belles choses à voir ou à visiter dans cette belle ville. Le mieux est que vous y alliez. Bonne visite 😊😊😊😊😊


Saint-Emilion (33)

Les origines et la vie d’Émilion, sont entourés de légende, fréquent chez bien des saints celtiques de l’époque. Il est né au VIIIème siècle, une période troublée pour la Bretagne. Elle est fragmentée en de multiples principautés et les Francs, à l’est, accentuent leur contrôle de la péninsule, notamment autour de Vannes et de son pays. Le lieu et la naissance d’Émilion restent obscurs. Selon certains, il serait originaire de Vannes. Mais peut-être naquit-il dans les environs de Loguivy-Plougras, petit bourg à la lisière des monts d’Arrée qui appartenait alors au vaste royaume de Domnomée englobant le nord de la péninsule. L’église paroissiale du village lui est consacrée. La rivière qui le traverse porte aussi son nom.
Le miracle du pain
Émilion aurait été, tout jeune, engagé auprès du comte de Vannes comme boulanger. Mais, déjà, il entendait apporter son aide aux pauvres et distribuait, en cachette, une partie de sa production. L’apprenant un jour, le comte, très en colère, l’aborde et lui somme de lui présenter ce qu’il portait en sortant de son château. Émilion commis alors un pieu mensonge en expliquant qu’il s’agissait de bois destiné à chauffer les pauvres. Puis, ouvrant sa tunique, il montra, en effet, du bois, en lequel s’étaient semble-t-il miraculeusement transformés ses pains. Une fois son seigneur rassuré, et sorti dans la ville, les pains retrouvèrent tout aussi miraculeusement leur apparence. Un tel miracle ne pouvait passer inaperçu dans la cité bretonne et la notoriété d’Émilion fut telle qu’il choisit de s’exiler. Sans doute avait-il peur des représailles du comte.
Un ermitage troglodyte
Il se dirige vers l'Espagne, mais en cours de route il fait halte à Saujon. Il exerça à nouveau son métier de boulanger. Il y devient moine. Jaloux de sa piété, les autres moines cachèrent ses instruments de boulangerie au moment de la fournée. Il en fallait plus pour perturber Émilion. Sans se déconcerter, il entra dans le four, disposa puis retira les pains sans être brûlé.
Après ce miracle du four, il fût encore obligé de partir. Ses pas le guidèrent le long de la Dordogne, en un lieu appelé autrefois les "Combes". Il décida de se fixer dans la forêt sauvage, et s'installa dans une falaise où il creusa un ermitage troglodyte.
"Par ses miracles et sa générosité, sa renommée rayonna par-delà la vallée et de nombreux disciples le rejoignirent. Émilion évangélisa la population, créant ainsi une grande cité monastique à laquelle les fidèles donnèrent son nom. Ce saint homme mourut le 6 janvier de l'an 767, après avoir passé les dix-sept dernières années de sa vie dans son ermitage, autour duquel furent construits la cité de Saint-Émilion et son ensemble troglodytique exceptionnel."
Saint-Émilion n'est pas une légende. Selon les études les plus récentes, son culte s'enracine à la fois en Bretagne près de Lannion où une belle église et un ruisseau portent son nom et, bien sûr, à Saint-Emilion... Elle perdure également à St-Emilion. En effet dans l'Ermitage d'Émilion, l'un des monuments souterrains de la cité médiévale, le fauteuil de méditation du "saint" du même nom a cette réputation "de faire tomber enceintes", les femmes désirant un enfant.
Malheureusement, je n'ai aucune photo à mettre. Les photos sont interdites, les monuments sont privés.
Quelques photos de la ville

Périgueux (24)

Périgueux se raconte comme une histoire, passé-présent. Le Périgueux d’hier et d'aujourd’hui se lit -et se lie- au fil des quartiers, au détour d’une rue, d’un pan de mur. 
Périgueux est une ville d'Art et d'Histoire possédant un important patrimoine historique, avec son ancienne cité gallo-romaine et sa vieille ville médiévale et Renaissance. Située sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, la cathédrale St-Front de style byzantin est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le musée du Périgord propose aux visiteurs de découvrir ses collections préhistoriques, gallo-romaines, médiévales et Renaissance, mais aussi sa section consacrée aux Beaux-Arts.
L'eschif de Creyssac, ou loge du Guet, construit en 1347 sur les remparts du Puy-Saint-Front, est un monument historique

Échoppes médiévales, maisons à pans de bois, logis fortifiés tel l’hôtel d’Abzac de La Douze... Au petit matin, lorsque les étroites rue du Calvaire, rue Aubergerie ou rue Saint-Roch dorment encore, on croit remonter le temps...

Vous êtes au cœur du Périgueux médiéval, l’actuel centre-ville, qui s’est développé vers le IXe siècle sur le puy Saint-Front, cette petite colline surplombant la rive droite de l’Isle. Semblant encore garder les lieux, la tour Mataguerre, la seule encore debout parmi les vingt-huit qui protégeaient la ville au Moyen Âge : à son sommet, accessible aux visiteurs, se découvre depuis le chemin de ronde un panorama incomparable sur Périgueux, son enchevêtrement complexe de toits de tuiles, son lacis de ruelles, entouré par les boulevards qui ont pris au XIXe siècle la place des murs d’enceinte et des fossés médiévaux. L’ensemble est dominé par le haut clocher culminant à 62 mètres de la cathédrale Saint-Front.
La place du Coderc s’anime, autour des halles, rendez-vous quotidien des gourmets.
« Chaque placette est comme un petit village, avec son identité, ses spécialités, ses commerces. Une ville incroyablement épicurienne, dans un décor à chaque fois unique. »
Sur cette colline, il est impossible de ne pas emprunter la pittoresque rue Limogeanne, l’artère principale de ce vieux Périgueux, peuplée de belles boutiques alléchantes, et d’hôtels particuliers qui témoignent de la prospérité des marchands périgourdins dès le XVe siècle.
Sur la place de la Clautre, la cathédrale Saint-Front. Dominé par une tour carrée surmontée d’une coupole en forme de pomme de pin, cet édifice roman est en fait composé de deux églises : une chapelle latine du XIe siècle à laquelle est venue s’ajouter, un siècle plus tard, une basilique en plan grec. Avec ses cinq coupoles sur pendentifs, elle est fortement inspirée de l’église byzantine des Saints-Apôtres de Constantinople et de la basilique Saint-Marc de Venise ! La cathédrale, en partie ravagée durant les guerres de Religion, puis à la Révolution, était sauvée de la ruine, restaurée, transformée.
Maintenant direction le territoire d’une cité antique. Je me trouve à l’emplacement de Vésone (Vesunna en latin), cité fondée au Ier siècle avant J.-C. pendant l’occupation romaine en Gaule. 
« Périgueux était alors occupée par le peuple celte des Pétrucores, qui vivaient sur un oppidum sur les hauteurs de la ville. Lorsque l’empereur Auguste a créé la province Aquitaine vers 16 av. J.-C., il l’a divisée en 21 cités. Celle des Pétrucores fut dotée d’une capitale appelé Vésone du nom de la déesse gauloise de l’eau, Tutela Vesunna. »
Contrairement
 à beaucoup d’autres villes, on n’a pas reconstruit sur
 la ville ancienne à Périgueux. Le centre-ville s’est déplacé vers le puy Saint-Front. La ville romaine est ainsi restée terre agricole jusqu’au XIXe siècle, avant d’être urbanisée, et les archéologues ont pu largement explorer la cité avant ou pendant son aménagement. On ne peut qu’être interpellé par la fière tour ronde de Vésone, haute de 24,50 mètres, de brique et de pierre ébréchée, toujours debout depuis 2000 ans. C’est un rarissime témoignage d’un temple romain dédié à Tutela Vesunna. « La tour était la cella, la partie la plus sacrée du sanctuaire. Il faut l’imaginer avec des murs de marbre. Seuls les prêtres pouvaient y accéder. »

Bonne visite, ville magnifique