Cimetière de Miséricorde à Nantes (44)

Ce cimetière doit son nom à son site d'origine où fut bâtie la chapelle Notre-Dame de Miséricorde aujourd'hui disparue. Un accord est passé en 1791 auprès des Carmes pour l'acquisition du terrain car les cimetières alentours étaient saturés. La première inhumation a lieu en 1793. La guerre de Vendée et la bataille de Nantes le remplissent rapidement et plusieurs extensions se succèdent. Aujourd'hui, le cimetière couvre 9 hectares pour plus de 16000 sépultures. 

Il possède une grande variété de tombeaux depuis le 19ème siècle. Bronzes, bustes, portraits en médaillons et autres éléments décoratifs témoignent de la richesse artistique du cimetière.

Son patrimoine funéraire est reconnu et une campagne de restauration a été lancée en 2009 par la Ville et la Fondation du Patrimoine pour le protéger et le valoriser. Des monuments d'intérêt majeur ont été restaurés tels que la pieta située à l'entrée du cimetière (rue du Bourget) et la Colonne de Juillet 1830.

Il reflète les modes architecturaux et funéraires de ces années passées et la grande allée d'arbres bordée de chapelles familiales aux allures néogothiques nous permet de traverser l'histoire.




La forteresse royale d'Angers (49)

Un peu d'histoire 

Située sur un promontoire rocheux, le premier comte d'Anjou s'y installe au IXème siècle. 3 siècles plus tard, lorsque la puissante dynastie des Plantagenêt y règne, un palais est bâti. Au XIIIème siècle, la régente Blanche de Castille fait édifier la forteresse pour y concentrer les troupes royales. Les ducs d'Anjou, Louis 1er, Louis II et le roi René, princes éclairés et amateurs d'art, mènent une vie de cour à l'abri de la forteresse.

De l'extérieur, le château s'impose par ses 17 tours et son enceinte de près d'un demi kilomètre. Il est vraiment impressionnant.

Le châtelet pittoresque par ses tourelles d'angles coiffées de toit en poivrière

La cour seigneuriale, nichée dans l'angle sud-ouest de la forteresse, est bordée de bâtiments construits par les ducs d'Anjou entre le IX et XVème siècle, et par la galerie de la tenture de l'Apocalypse du XXème siècle.

Le logis royal construit par le roi René entre 1435 et 1440

La chapelle à nef unique construite vers 1410 par Louis II et son épouse Yolande d'Aragon.

Le chemin de rondes sur les remparts a été réaménagé à la fin du XVIème siècle après l'arasement des tours. Celles-ci étaient plus hautes d'une dizaine de mètres et coiffées de toits d'ardoises en forme de cône (poivrière)
La tenture de l'Apocalypse est le plus ancien ensemble de tapisseries de cette dimension (100 mètres). Elle a été commandée en 1375 par le duc Louis 1er d'Anjou, frère du roi Charles V, et réalisée en 7 ans. Cette tenture a eu une histoire très mouvementée, mais vous pouvez la découvrir en visitant cette forteresse. Elle illustre l'Apocalypse de Saint-Jean, le dernier texte du Nouveau Testament.