Thouars, ville d’Art et d’Histoire (79)

Depuis 2001, Thouars est labellisée « Ville d’Art et d’Histoire ». Il faut dire que la cité ne manque pas d’atouts en ces domaines et notamment en ce qui concerne le patrimoine. Eglises romanes, hôtels particuliers, château des Ducs de la Trémoïlle, symbole de la ville, nombreuses ruelles typiques, maisons à pans de bois… Thouars, ville faite d’ardoises et de tuffeau, mérite bien le détour.
Le Pont des Chouans, au premier plan, construit au XIIIe siècle, puis fortifié au XVe siècle, aujourd’hui dernier pont médiéval conservé qui permet d’accéder à la ville de Thouars. Son nom actuel est lié aux guerres de Vendée. 
Lors de votre visite à Thouars, l’église Saint-Médard, est un bel exemple de façade romane. Deux portails latéraux aveugles en plein cintre encadrent le portail central. Ils disposent d'une ornementation végétale. Ils sont surmontés des douze apôtres. 
Édifice emblématique de la cité thouarsaise. Il ne subsiste que peu d'éléments de la première église du début du XIIe siècle Des travaux importants ont eu lieu jusqu'aux XV et XVIe siècles. Malgré tout l'église a conservé de riches témoignages, sculptés dans la pierre. Les voussures du portail central comportent un ensemble de sculptures présentant plusieurs scènes du Nouveau Testament. L'ensemble étant surmonté de statues (neuf au centre, six dans les parties latérales). 
Le porche invite à entrer. Une très belle nef. Une rosace superbe, et les vitraux me plaisent beaucoup.
Gros plan sur le portail polylobé à trois voussures.

Eglise de St-Laon, fondée au XIe siècle, pour y recevoir les reliques de Saint-Laon, l'église appartenait à un monastère. Propriété de l'évêque de Poitiers, puis de l'abbaye de Saint-Florent de Saumur, L'abbaye devint autonome en 1107 et reçut l'ordre de Saint-Augustin.
De style Romane,elle fut profondément transformée au XVe siècle, avec un clocher surmonté d'une flèche gothique, qu'un ouragan détruisit en 1711 et qui fut remplacé par une toiture à quatre pans.
A l'intérieur du monument, nous pouvons y admirer un magnifique retable et un groupe Sculpté d'une représentation de la mise au tombeau. Donné, en 1445, par Marguerite d'Ecosse, fille de Jacques Stuart 1er et dauphine de France, le groupe fut restauré au XVIIe siècle.
La tribune et l'orgue construit en 1845. La nef, sans transept, actuellement son chevet est plat. Un magnifique escalier menant à la tribune de l'orgue. La chaire à prêcher du XVII° ou XVIII° siècle.
Découverte du caveau et des restes de la jeune princesse Marguerite d’Écosse, dauphine de France, épouse du futur roi Louis XI, découverte sous le badigeon, des restes de peintures murales de style gothique international de grande qualité qui témoignent de la considération qui entourait une fille de roi destinée à être reine de France.
Après cette visite n'hésitez pas à flâner dans le vieux thouars, à la découverte de vieilles bâtisses.
Sans oublier la Tour Porte au Prévot, construite au XIIe siècle qui constituait l'entrée principale de la ville au nord et en cas de guerre, sa meilleure défense et l'Hôtel Tyndo, chef d'œuvre d'architecture de la fin du XVe siècle, qui fut la demeure de Louis Tyndo, sénéchal de la Vicomté et ami de Louis XV, Roi de France
Il y également le château des ducs de la Trémouille qui marquèrent la vie de Thouars, et sa chapelle attenante qui est en pleine restauration, mais qui est magnifique. Nous avons passez un moment très agréable. Allez-y, et découvrez par vous même cette ville d'histoire.



La Chapelle-Saint-Laurent (79) - un calvaire hors du commun


Située dans le nord des Deux-Sèvres, tout près de la Vendée, habitée par environ 2000 personnes, cette commune est dotée sur le "site de Pitié", d'un calvaire installé au devant de la Basilique Notre-Dame de Pitié. Ce site, chaque année, est envahi de nombreux pèlerins durant le mois de Septembre.
Difficile de se détacher du calvaire, c'est un endroit magnifique.

Dans le soubassement existe une chapelle bâtie à l'emplacement exact où Monseigneur Pie célébra la messe du jubilé de 1856. Celle-ci est surmontée d'une croix haute de 15 mètres et d'une statue de l'archange Saint-Michel écrasant le dragon.

L'abbé Laurentin, curé de cette paroisse prit l'initiative de faire bâtir, en granit, ce calvaire dont la première pierre a été posée le 14 Septembre 1865 par un entrepreneur de Parthenay : Louis Raynaud. L'autel fut béni par Monseigneur Pie en 1867, alors qu'il n'était pas encore terminé.
14 pilastres de granit, à intervalles réguliers sont disposés représentant le chemin de croix.
Au pied du calvaire, 14 statues de granit . Elles sont toutes de la hauteur d'un homme et magnifiquement sculptées.
Saint Matthieu et Saint Luc

Saint Pierre et Jésus 
Saint Paul et Saint Marc

Saint Jean et Marie Madeleine

Saint Antoine le Grand et Saint Roch 
Saint Michel
7 fontaines rayonnantes sont disposées en demi-cercle. Elles ont été aménagées par l'abbé Laurentin près d'un puits. Elles symbolisent les 7 sacrements : Baptême, Confirmation, Eucharistie, Réconciliation, Ordre, Mariage, Sacrement des malades.


La Basilique Notre-Dame de Pitié est dédiée à Marie.
Son histoire est surprenante. En voici un résumé. En labourant son champ, un paysan aurait trouvé dans les restes d'une muraille une statue de Marie tenant sur ses genoux, le corps de son fils mort. Il la porta à l'église paroissiale, mais par 3 fois, elle fut retrouvée sur le plateau où elle avait été découverte. Une voix disant "Pitié ! Pitié!" se propageait parmi la foule qui constatait à chaque fois ce fait. Une chapelle fut alors élevée pour abriter la statue. Elle sera partiellement détruite pendant la guerre de Vendée. La statue porte d'ailleurs des traces de coups de sabre. L'abbé Laurentin la fera reconstruire en l'agrandissant, puisque les pèlerins étaient de plus en plus nombreux. En 1888, il entama ce nouvel édifice, la Basilique, qui fut repris par son successeur l'abbé Mathé en 1889.
 
Saint Laurent

Sainte Apoline
Quelques vitraux et mosaïques :

 
 
Sur la grande place l'Eglise Saint-Laurent est dédiée, comme son nom l'indique, à Saint-Laurent.
Entre 1853 et 1887, l'abbé Laurentin entreprend la reconstruction de l'édifice, celui-ci ayant subi depuis l'an 808 les guerres de religion et la guerre de Vendée. A l'intérieur, on y retrouve ce saint, un christ en croix du 18ème siècle, une vierge souriante, un tableau représentant son martyre qui devait être une pièce d'un ancien rétable.

Saint Laurent :

Des vitraux et des statues :
 
 
Une petite touche légendaire :
Si vous empruntez la route face à la Basilique et au calvaire, vous aboutirez à la croix de Jérusalem (celle-ci est comprise dans un parcours de 10kms qui permet de retrouver 19 croix des chemins chapelais). En face d'elle, caché par les arbres, le rocher du "pas de la vierge" ou des "griffes du diable" sur lequel la Vierge et le Diable se seraient affrontés, selon la légende.
Ce rocher de granit de 135 mètres de circonférence est sur le chemin des pèlerins. Au centre, l'emprunte d'un pas, celui de la Vierge. Le diable, dans sa défaite, aurait griffé le rocher.

Renseignement supplémentaire :
En cette fin d'année, il a été difficile de trouver un resto. La seule boulangerie du coin a comblé notre appétit. Tant pas le goût que par la vue, l'odorat et l'accueil. Facile de la trouver, elle est sur la route de Bressuire (D748).