Le Mont Sainte-Odile (ALSACE)

Le Mont Sainte-Odile (ban communal d'ottrott) est un des piliers du patrimoine historique et religieux d'Alsace. Tristement célèbre à cause du crash aérien de janvier 1992, il gagne à être connu pour son histoire et ses monuments religieux de première importance, dont le principal est sans nul doute l'abbaye de Hohenbourg.
Elle aurait été fondée par la sainte protectrice de l'Alsace, Odile de Hohenbourg (vers 662 - vers 720), fille du duc d'Alsace Adalric, mieux connu sous le nom d'Etichon.
Selon la légende, Odile serait née aveugle, et reniée par son père. Sa mère la plaça alors dans le monastère de Baume-les-Dames. La jeune femme retrouva la vue lorsque St Erhard, son oncle, la baptisa.
Son père lui offrit son château de Hohenbourg en pénitence, qu'elle transforma en couvent aux alentours de 700. Difficilement accessible par sa situation géographique, Odile fit également construire un monastère annexe à 511m d'altitude, l'abbaye de Niedermünster.
C'est en se rendant un jour à Niedermunster qu'Odile croisa la route d'un aveugle qui l'implora de l'aider. A l'aide de son bâton, elle fit jaillir une source de la roche, qui guéri l'aveugle de sa cécité. "La source est alors devenue un lieu de pèlerinage important" pour les malades souffrant de problèmes oculaires, et Sainte-Odile devint la Sainte Guérisseuse invoquée par les aveugles. La source coule toujours contre le flan du Mont Sainte-Odile.
La sainte disparut aux alentours de 720. Ses reliques reposent toujours dans un sarcophage visible par le visiteur dans une chapelle de l'Abbaye.
Odile de Hohenbourg laissa derrière elle un monastère qui devint très puissant, et où se succédèrent des abbesses de fort charisme.










Autre attrait du Mont Sainte-Odile : la Grande terrasse qui offre un magnifique panorama sur la plaine d’Alsace, les Vosges et la Forêt-Noire. Au centre de la terrasse, se trouve un cadran solaire du XVIIème siècle qui indique l’heure dans plusieurs pays.
« Sur le socle cylindrique, créé lors de l’installation du cadran solaire au Mont Sainte-Odile en 1935, est gravée une sentence en latin de part et d’autre d’un écusson portant les armoiries de Monseigneur Ruch :  Tu vois comment l’ombre fuyante indique nos heures. Une ombre régit les ombres. Nous ne sommes que poussière et ombre ».
Avant de pénétrer dans la Chapelle des Larmes, contournez-la : vous pourrez voir les tombes anciennes qui ont été mises au jour lors des travaux de réaménagement des terrasses entrepris en 1932-1934 par Robert Danis.
Il fit enlever environ un mètre de terre autour de la chapelle des Larmes afin de la dégager jusqu’au socle rocheux et c’est ainsi que ces tombes ont été découvertes : certaines sont de forme rectangulaire, d’autres reproduisent le contour d’un corps humain, d’autres encore étaient manifestement fermées par un couvercle comme en atteste la feuillure sur leur rebord.
La datation précise de ces tombes n’est pas connue, mais elles sont antérieures à la construction de la Chapelle des Larmes au XIIe siècle.
Voici la chapelle des Larmes
Dans cette chapelle, sainte Odile aurait pleuré la mort de son père et prié pour le salut de son âme d’où sa dénomination : Chapelle des larmes. Sous une grille, l’emplacement creusé par les larmes d’Odile où était agenouillée la sainte.
La chapelle des Anges
Magnifique fresque représente l'archange St Michel terrassant le dragon. On peut y reconnaître deux haut-lieux de la chrétienté : à droite le Mont Sainte Odile, à gauche le Mont Saint Michel. Pour l'observateur averti, il pourra chercher une croix de Lorraine cachée quelque part dans la fresque.

C’est un lieu magique empli de sérénité, que l'on soit croyant ou pas. Les édifices en pierre rose sont grandioses plantés au dessus du vide. La vue sur la vallée est magnifique. Nous y sommes allés en fin de journée au moment où la lumière décline c’était magique.