Souvigné charmant village des Deux-Sèvres, d'une superficie de 26 km2, se compose de nombreux petits villages. Ces habitants s'appellent les "Soussinois". Ce village se particularise par un plateau encadré par deux vallées. Vous avez un relief plat et un relief vallonné, ainsi qu'un système topographique très important constitué par la Sèvre Niortaise et ses affluents. De nombreuses sources les alimentent. Pas étonnant qu'il y ait autant de fontaines et lavoirs. Vous avez également une forêt domaniale, l'Hermitain.
La commune contient environ 11,3 km de cours d'eau, comprenant principalement :
- La Savrelle sur une longueur de 3,9 km
- Ruisseau De L'Hermitain sur une longueur de 2,8 km
- Ruisseau De Glandune sur une longueur de 2 km
- Ruisseau De Soignon sur une longueur de 1,3 km
- La Sèvre Niortaise sur une longueur de 1 km
- Ruisseau De Chambrille sur une longueur de 0,3 km
Un territoire riche et diversifié et en vous promenant, vous pourrez y découvrir au croisement des chemins de magnifiques paysages et un patrimoine remarquable, tel que de nombreux "murets en pierre, cimetières protestants, croix, lavoirs et fontaines..;"
Souvigné compte pas moins de 20 fontaines et lavoirs. Aujourd'hui, un charmant villageois, Didier, m'a fait découvrir 8 fontaines et ses lavoirs. Au village de Grand Geay, il y en a deux, "La Fontaine de Grand Geay" dit "de Birau". Particularité, les racines d'un arbre enveloppent le dessus de la fontaine. Elle est petite mais a un charme fou. Il m'explique que le débit a diminué suite à des travaux de drainage.
C'est une fontaine qui mérite le détour. C'est Christian et Pascal qui l'ont nettoyées.
Nous avons, pas très loin, la Fontaine-lavoir de "Glandune" qui se situe dans un magnifique décor de sous-bois. Elle a été restaurée par 7 adolescents du club O'Val des Loisirs, encadré par Mickaël, le cantonnier de la commune. Magnifique lavoir imposant où l'eau coule à flot pour former un petit rû. Dans le lavoir, je vois de nombreux tritons. Didier, m'explique que si je veux voir des salamandres, il faut que je revienne la nuit.
Cette fontaine est petite, mais très jolie. Il est vraiment dommage qu'elle ne soit pas nettoyée.
L'eau est bien clair et son débit est léger. C'est un endroit calme, nous entendons les petits oiseaux. Temps merveilleux pour partir à la découverte de ces lavoirs. Maintenant, nous repartons pour la prochaine fontaine.Au détour du chemin, la Fontaine-Lavoir de la Thibaudelière dit "de la Vallée". Elle est grande et a été nettoyée. L'eau coule à flôt et est très clair. A l'époque, il y avait une coussotte en bois que les gens pouvaient utiliser pour boire à la fontaine. Les villageois venaient à la fontaine avec des bouteilles pour les remplir.
L'eau coule tellement bien qu'elle a creusé un sillon qui part du lavoir et traverse le champ.
Le lavoir et fontaine de Château-Tison dit "La Fontaine Margot", nous l'atteignons après 20 mètres de chemin broussailleux. La fontaine qui alimente le lavoir a peu d'eau, il est presque à sec et très encombré de branches. La nature a repris tous ses droits. Je pense qu'elle finira par disparaître.
Le lendemain, je suis retournée au lieu dit "La Vallée" et j'ai emprunté le chemin qui va dans la forêt, comme le faisait Didier quand il était enfant. Il l'empruntait avec ces camarades pour se rendre à l'école de Fonfréroux.
Le chemin conduit à un petit pont de bois. Une rude montée dans le bois des Châgnasses (qui signifie en patois "mauvais chêne mal repoussé"), débouche sur une clairière où l'itinéraire tourne à gauche et descend doucement. Vous continuez jusqu'à ce que vous tombiez sur un croisement en "Y" et vous prenez à gauche jusqu'au franchissement du ruisseau de Savrelle. Le sentier continu et débouche sur la route de la Garennerie. Le temps est très doux et un rayon de soleil apparaît. De là, je suis retournée à ma voiture, mais par la route, pour me rendre à la Fontaine-Lavoir de "Cougnat". Pour l'atteindre vous empruntez un chemin ombragé. En plein été le jeu de lumière doit être superbe.
Au village de Fonfréroux se trouve la Fontaine-Lavoir du "Paradis" dont le nom évoque un lieu rêvé. Le lavoir vient d'être entièrement défricher pendant le confinement, par les habitants du village.
Un habitant a demandé s’il était possible de restaurer ce lavoir.
Le Conseil Municipal accepte de le rénover en conseil du 28 septembre 2020, en sollicitant la communauté de communes, via un chantier
d’insertion piloté par l’AISM. Seuls les matériaux seront financés par la commune. Il souhaite remettre une toiture inversé sur le lavoir, comme à l'origine.
Très beau lavoir, et dans la fontaine j'y ai vu énormément de tritons ce qui prouve la bonne qualité de l'eau.
La Fontaine-Lavoir de "Savrelle." L'endroit est agréable, dégagé et spacieux. On peut facilement pique-niquer. L'eau coule abondamment, pas potable. Il y a plein d'algues au fond du lavoir et une petite odeur se dégage de la fontaine.
Cette année, dans le cadre du festival des Contes en chemins, un spectacle chanté de conte pour enfant devait avoir lieu au lavoir. Spectacle qui a été annulé, cause orage.
Quelques petits passages "raboteux", mais sinon, de beaux chemins en sous-bois ou entre les haies.
Au lieu-dit "La Pierrière" vous y verrez La Fontaine de "La Pierrière" et sa mare. Cette fontaine est ronde et d'un bel ouvrage. L'eau coule à flots et se déverse dans une marre qui est pleine d'herbes. Une partie de l'eau de la mare se jette dans un champ. C'est un coin vaste en pleine nature, très vallonnée. Nous pouvons pique-niquer, il y a des tables. Il y a plusieurs circuits de marche qui parte de là. On s'y sent bien.
Explication de la pancarte : En ce lieu se tint des cultes protestants qui étaient interdits par l'église (les dragons étaient les soldats). Ces lieux de culte cachés s'appelaient des assemblées au désert.
Aujourd'hui, reprise avec mon charmant villageois, Didier, la visite des lavoirs et Fontaines qui ont tant servi. Après l'avoir récupéré au passage, nous nous sommes dirigé vers le lavoir de "Bois-Pineau". Ce lavoir se situe pas loin de la boîte de nuit "l'Hacienda".
Lavoir à sec, mais c'est normal, il y a une fissure et l'eau passe en dessous. Cadre exceptionnel, facile d'accès. De très jolies randonnées peuvent être faites par là. Des Anglais habitent juste à côté et ont des chambres d'hôtes.
C'est un endroit calme et verdoyant. On entend les oiseaux qui chantent. Il fait beau, nous avons de la chance.Nous nous dirigeons maintenant, vers le village d'Ainsay où se trouve un lavoir. Celui-ci possède une pompe, son débit d'eau est très important. Magnifique. Toiture refaite. Le lavoir est propre et possède un abreuvoir pour les vaches, qui se situe derrière.
Maintenant, la fontaine de "La Tritoune". Elle n'est pas très loin de celle d'Ainsay. Même particularité, il y a un abreuvoir pour les animaux. Pas de toiture. À mon avis il a dû disparaître avec le temps. Je le trouve mignon et l'eau est claire également. Très bien entretenue.
Direction la fontaine "du Lambinant" dit le lavoir de la "Pergellerie". Elle se situe en hauteur et en contre-bas vous avez un étang. Auparavant, cet étang était alimenté par la fontaine, mais le tuyau a été retiré. C'est un site exceptionnel qui se trouve pas très loin de la forêt de l'Hermitain.
La toiture aurait besoin d'une petite réfection (des trous dans celui-ci) et un petit coup de débroussailleuse ne serait pas de refus. L'étang se trouve en contre-bas.
Il y a un bac, le tuyau partait de là pour alimenter l'étang
Voilà le petit circuit de 4 km que vous pouvez demander ou le récupérer sur le site de la commune. Ce circuit vous permet de découvrir le prieuré, cimetière protestant, chemin boisé, les deux lavoirs, etc.Un tout petit peu plus loin, vous empruntez un petit pont pour rejoindre la Fontaine-lavoir de "Pissot".
Un petit peu d'histoire sur cette fontaine. "Un tirage au sort sur la commune a été organisé pour savoir quels lavoirs seraient couverts. En 1930, c'est "Pissot" qui est retenu et son bassin sera recouvert en 1936. Un droit de passage d'un mètre avait été consenti pour faire passer les gens et les brouettes à partir du prieuré."
De novembre 2003 à mai 2004, une équipe du chantier d'insertion du Val de Sèvre (7 mois de chantier), est venu pour donner un coup de jeune à la fontaine. Il a fallu commencer par le débroussaillage. La charpente a été entièrement démontée à l'aide de cordes et une fermette en bon état a pu être préservée. Le reste a été minutieusement reproduit, comme à l'origine en bois de chêne et châtaignier. Le mur en pierre a été entièrement créé afin de guider l'écoulement des eaux.
Très belle réussite de restauration. Mériterait un petit nettoyage.
La commune vous propose 5 circuits de randonnées :
- Les chails - La pierre au diable - La folie/la gravette
- Les 6 fontaines - La cantine
Ces circuits sont également disponibles en format papier en mairie.
Vous avez également un circuit : "Chevauchée en forêt de l'Hermitain", entre sèvre et Hermitain, entre plaine et forêt, dans une campagne vallonnée au gré des pierres, de l'histoire et des légendes. Fiche éditée par le département.
N'oublié pas de visiter le temple si celui-ci est ouvert. Le temple de Souvigné est construit en partie sur l'emplacement de l'église priorale qui servait au culte protestant de puis la Révolution. Bâti entre 1866 et 1870 par l’entreprise BROTHIER sur les plans de l'architecte Auguste BERGERON (1833-1912) de la Crèche, il offre de grandes similitudes avec celui de Chauray. L'architecte dessine également le mobilier exécuté par Pierre GARNIER, menuisier. En 1949, le porche d'entrée ouest est démoli sur les conseils d'André PANOU, couvreur. Cela provoque de graves désordres dans les maçonneries et les voûtes donnant lieu à d'importantes travaux en 1995 sou la conduite de M. HANNEBERT, architecte des bâtiments de France, et confiés à l'entreprise Somebat. Le temple ne sert plus au culte qu'épisodiquement. De plan tréflé, ses différents modules sont recouverts d'une toiture en ardoise (fig.30). Il est composé d'un carré ouvert sur trois de ses côtés - nord, est et ouest, sur des absides. L'intérieur est sommé de voûtes en pendentifs en brique et en plâtre séparées par des arcs doubleaux reposant sur des colonnes engagées à chapiteaux. Le mobilier : chaire, table de communion, grille et bancs, est toujours en place (fig.31).
