Sur les traces de Vauban

Sébastien Le Prestre de Vauban est né en mai 1633 à Saint-Léger-Vauban et mort le 30 mars 1707 à Paris.



Saint-Léger-Vauban
Voici la maison où est né Vauban qui est devenu un musée. Celui-ci rend hommage à toute son oeuvre. "militaire, technicien, architecte, urbaniste économiste, philosophe, mais aussi un humaniste. Il consacra toute sa vie au Royaume de France.

Trois salles d'exposition, illustrées et documentées. La visite du musée coûte 5 € pour 1 h 30 de visite.

Nous ne l'avons pas visité. Nous sommes plutôt allé manger pour aller ensuite visiter sa demeure, le château de Bazoches (58).



Bazoches, établi à mi-pente d'une colline boisée sur l'emplacement d'un ancien poste romain, en visibilité directe avec Vézelay. Le château féodal de Bazoches construit au VIIème siècle, fût acquis en 1675 par le Maréchal de Vauban grâce à une gratification que lui accorda Louis XIV. Dès son installation, Vauban y fit de nombreux aménagements et le transforma en garnison militaire. 

Voilà une promenade intéressante en Bourgogne. Aller chez Vauban. Le Maréchal aura passé son enfance et son adolescence dans la région et le château de Bazoches sera tout à la fois la demeure familiale ainsi que son cabinet d’études. L'endroit est élégant et très bien entretenu et meublé par ses descendants. A ne surtout pas manquer quand on se trouve près de Saint-Père.

Forteresse du XIIème siècle, agrandie par Vauban, elle devient sa résidence et celle de son épouse et leurs 2 filles. Le Maréchal n'aura de cesse de retourner à Bazoches dès que ses obligations le lui permettent. C’est dans son bureau et dans la grande galerie qu'il a concocté avec ses ingénieurs, les études et les plans de plus de 300 ouvrages et places fortes. C'est dans son château qu'il a élaboré les méthodes de défense et d'attaque de fortifications. Un service de messagerie permettait d'acheminer les plans à Versailles.


Dans cette immense galerie on peut admirer le plan-maquette de la ville alsacienne de Neuf-Brisac imaginée par Vauban, ainsi qu'une partie des arbres généalogiques de la famille  superbement valorisés par des écussons de porcelaine, faite par le descendant de Vauban. 
Voici aussi quelques photos des armes qui se trouvent dans cette galerie.


Au fond de la galerie, on y trouve l'armure du Maréchal, et on distingue des impacts de balles...


Des beaux meubles, une grande bibliothèque. Je suis particulièrement enchantée avec les bibliothèques qui détiennent des centaines de livres, et l'on voit qu'ils ont été très regardés.

Beaucoup d'ouvrages militaires.

Couple de paons (Tapisserie d'Aubusson XVIIème ) dans le salon



Nous terminons la visite par la chapelle. Très belle avec des peintures au plafond.



Magnifique, c'est un tableau fait avec du fil

Château superbe, de très belles teintures, bustes de Vauban, de magnifiques meubles de maroquinerie, et un jardin fait par Le Nôtre. Les plans se trouvent dans le château. Cette superbe propriété est encore habitée par les descendants.

Direction l'église de Bazoches où est enterré Vauban.



Vauban rebâtit le choeur de l'église de Saint-Hilaire de Bazoches en 1688 et sous la chapelle du Midi qu'il dédie à son patron, Saint-Sébastien, il prépare son caveau.

Il a été inhumé dans le caveau familial de la chapelle le 16 avril 1707.

La France de Louis XIV doit à Vauban la conduite de 53 sièges, la fortification de 333 places et la participation héroïque à 140 batailles. Il est nommé Maréchal de France en janvier 1703. 

Il a été inhumé le 16 avril 1707 dans ses terres de Bazoches. A sa mort, son cœur fut prélevé suivant les coutumes de l'époque et conservé dans un boîte en plomb installé sous les arches de l'autel de l'église Saint-Hilaire.
En 1804, la boîte contenant le cœur est retrouvée lors de réparations dans l’église. Napoléon souhaite alors faire transporter le cœur de Vauban sous le Dôme des Invalides. 
Les honneurs lui seront rendus le 26 mai 1808 lors d'une cérémonie militaire et le cœur déposé dans un mausolée face à celui de Turenne.

Quelques photos supplémentaires de l'église.

Un peu d'histoire sur VAUBAN et l'homme qu'il était.


Sébastien Le Prestre de Vauban est né dans une famille de petite noblesse, le 1er mai 1633 à Saint-Léger-de-Foucherets ( aujourd'hui Saint-Léger-de-Vauban dans le département de l'Yonne). Il reçoit d'abord une éducation auprès du curé de son village, puis au collège de Semur-en-Auxois, où il acquiert de bases solides en mathématiques et en dessin. Curieux de tout, il lit beaucoup de livres et de manuscrits, même ceux interdits par la censure de la monarchie ; il est donc en grande partie un autodidacte. A l'âge de 17 ans, il est admis comme cadet dans un régiment du prince de Condé, qui est aussi le gouverneur de la Bourgogne. Mais comme le vainqueur de Rocroi est en révolte contre le roi "c'est la Fronde", il se trouve dans le camp des frondeurs. Remarqué par son habileté à se servir d'une toise et d'un compas, il est placé auprès du chevalier de Clerville, "expert en fortifications", qui le forme à ses côtés. En 1655, il obtient un brevet d'ingénieur du roi et le grade de capitaine. 1659 est l'année de son mariage avec une lointaine cousine : Jeanne d'Osnay, puis il s'installe au château de Bazoches dans le Morvan, où il établit son QG en logeant ses proches collaborateurs.

Les campagnes
Mais bien qu'il soit resté très attaché à sa région natale, il y est peu présent, toujours entre deux campagnes militaires. En effet, sa carrière est fulgurante, il prend part activement à toutes les campagnes. En 1668, il est nommé gouverneur de la citadelle de Lille en même temps qu'il en dirige les travaux. Il est très lié à Louvois, le ministre de la guerre. Maréchal de camp en 1676, il devient commissaire général des fortifications en 1678. Il construit trente trois places fortes et en aménage trois cents. D'Arras à Neuf-Brisach, de Besançon à Villefranche-de-Conflent, de Montlouis à Belle-Île-en-mer et de Blaye à Saint-Vaast-la-Hougue, la France est jalonnée de ses œuvres. C'est pour cette raison que l'inscription des tours de La Hougue au patrimoine mondial de l'Unesco n'est pas individuelle mais fait partie d'un réseau de douze sites.
Vauban dirige cinquante trois sièges dont la prise de Maastricht en 1673 et participe à cent quarante actions militaires. D'après les témoignages de ses contemporains (en particulier celui de Fontenelle), c'est un chef exigeant, un travailleur acharné et un voyageur infatigable. Ces voyages, il les effectuait dans une litière, une sorte de voiture sans roues, portée par deux mulets, un à l'avant, l'autre derrière. Il aurait parcouru ainsi environ 200 000 kilomètres.
Un humaniste et un esprit libre
En dehors de ses travaux militaires et de ses rapports sur les fortifications, cet «homme qui prend les villles» s'intéressait à des domaines variés. La défense du territoire l'amène à réfléchir aux moyens de communication et la circulation par canaux et rivières lui parait le moyen le plus économique. Il est chargé de l'amélioration du canal d' Entre deux Mers (entre la Méditerranée et la Garonne), et étudie aussi le canal latéral à la Garonne. Il écrit ses réflexions : un « Mémoire sur la navigations des rivières », « la description géographique de l'Election de Vézelay ». C'est parce qu'il voudrait connaître les ressources du pays et la population (c'est très important en cas de guerre) qu'il s'intéresse de très près à la vie quotidienne des gens, ce qu'ils gagnent, ce qu'ils mangent... Il met l'homme au centre de ses préoccupations et constate l'injustice du système fiscal, il dénonce les fermiers généraux. Comme il estime de son devoir de conseiller le monarque, il rédige en 1698, « un projet de dîme royale » où il explique la nécessité d'un impôt fiscal proportionnel sur le revenu, payé par tous et conseille l'abandon des privilèges de la noblesse. Ces idées provoquent bien sûr l'hostilité de la Cour. 
Il s'était montré aussi courageux quand au moment de la Révocation de l'Edit de Nantes, il a été le seul à protester et par écrit.. Dans son « Mémoire pour le rappel des huguenots » en 1689, il déclare que ce projet « loin de produire l'effet qu'on en devait attendre, a causé et peut encore causer une infinité de maux ». Lui, dont le souci constant est la défense de la France, constate que cet édit « a grossi les flottes ennemies de 8 000 à 9 000 matelots. Et leurs armées de cinq à six cents officiers et de 10 000 à 12 000 soldats ». 


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